Le problème le plus urgent qu'a la Suisse avec l'Union européenne (UE) est celui de la libre circulation, a affirmé mercredi à Genève le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Yves Rossier. Ce dossier va occuper la diplomatie suisse pendant deux ou trois ans, a-t-il indiqué.
"Nous avons un gros problème, celui de la libre circulation des personnes. C'est le plus urgent, le plus immédiat", a affirmé le numéro deux des Affaires étrangères lors d'un débat organisé au Club suisse de la presse sur le rôle de la Suisse dans la gouvernance mondiale. Il doit être réglé en priorité, même s'il ne représente qu'un pourcent de l'ensemble des dossiers des relations de la Suisse avec l'UE, a-t-il relevé.
Crédibilité de la Suisse
Yves Rossier a estimé que la crédibilité de la Suisse en politique étrangère compte davantage que sa neutralité.
Berne n'a pas à faire la leçon au reste du monde, il faut garder un équilibre entre la prétention et l'humilité déplacée, a poursuivi le secrétaire d'Etat.
ats/fxl
Yves Rossier défend la conférence de Genève sur la Palestine
Yves Rossier a défendu par ailleurs la conférence sur l'application des Conventions de Genève dans les Territoires palestiniens organisée par la Suisse à Genève, insistant sur son utilité.
Son objectif principal était de rappeler leurs obligations aux parties d'un conflit armé, a rappelé le numéro deux du Département fédéral des affaires étrangères interrogé dans l'émission Forum de la RTS.
Face aux critiques et à l'absence d'Israël, Yves Rossier souligne que "tout ce qui est autour de la situation en Israël et dans les Territoires occupés est extrêmement émotionnel".
Ce genre de réaction est assez compréhensible dans le contexte d'un conflit aussi lourd, aussi chargé d'histoire, mais la Suisse a parfaitement rempli son rôle, impartiale de bout en bout, fidèle à ses principes", conclut-t-il.