L'initiative "Réparation de l’injustice faite aux enfants placés de force", qui demande la création d'un fonds de 500 millions pour les victimes des mesures de coercition, a été déposée vendredi munie de plus de 110'000 signatures. Le peuple va probablement avoir à se prononcer.
Le texte demande à la Confédération de créer un fonds de 500 millions de francs en faveur des victimes des mesures de coercition prises à des fins d'assistance avant 1981.
20'000 personnes "gravement touchées"
Les moyens seraient attribués aux "personnes qui ont été touchées durement et directement par ces mesures". Le comité avance le chiffre de 20'000 victimes "gravement touchées". Une commission indépendante fixerait le montant de la prestation.
Le texte réclame également une étude scientifique indépendante et un débat public sur l’injustice faite notamment aux enfants placés de force dans un home ou une famille, aux personnes internées par décision administrative ou à celles qui ont été stérilisées de force ou données à l’adoption.
ats/gchi
"Un signe clair" au politique
Cette récolte rapide de signatures montre que la population veut réparer l'injustice sans attendre. "C’est un signe clair de la population au politique", affirme Guido Fluri, instigateur de l'initiative.
"La plupart des victimes sont âgées, vivent souvent dans des conditions précaires et ont urgemment besoin d’aide et d’assistance".
Des mesure insuffisantes
Des mesures ont déjà été prises, mais les initiants les jugent insuffisantes. Dans l'intervalle, un fonds d'urgence a ainsi été débloqué.
A fin octobre, près de 300 requêtes au total avaient déjà été traitées. La priorité est donnée aux personnes âgées, atteintes dans leur santé ou vivant dans une situation précaire.