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Le Conseil fédéral ne veut pas de la taxe énergétique des Vert'libéraux

La ministre des Finances Eveline Widmer-Schlumpf est en charge de la réforme de l'impôt anticipé. [Peter Schneider]
Eveline Widmer-Schlumpf s'oppose à la taxe sur l'énergie / Le 12h30 / 2 min. / le 7 janvier 2015
Eveline Widmer-Schlumpf a présenté mercredi à Berne la position du Conseil fédéral face à la taxe sur l'énergie imaginée par les Vert'libéraux et sur laquelle les Suisses voteront le 8 mars.

Pas question de remplacer la TVA par une taxe sur l'énergie. L'initiative des Vert'libéraux sur laquelle les Suisses voteront le 8 mars n'aurait que des désavantages, a plaidé mercredi Eveline Widmer-Schlumpf.

Le Conseil fédéral partage les buts des initiants, a expliqué la ministre des Finances en lançant sa campagne. Il veut aussi améliorer l'efficacité énergétique, augmenter la part des énergies renouvelables et réduire les émissions de CO2, mais la voie choisie n'est pas la bonne, selon elle.

"Sur l'essence ça voudrait dire qu'on augmenterait les prix sur l'essence de 3 francs, illustre la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf interrogée par la RTS. Ca veut dire aujourd'hui on a 1,60 francs, dans cinq ans on aurait 4,50 francs ou 5 francs et ça serait un très grave poste pour beaucoup de ménages."

Suppression de la TVA problématique

Pour encourager les économies d'énergie, l'initiative propose d'introduire un système d'incitation dans les 5 ans. Les énergies non renouvelables seraient imposées, contrairement au courant vert.

Afin que la pression fiscale n'augmente pas, la TVA, qui rapporte près de 22 milliards de francs par an, serait supprimée. "Il serait risqué de faire une croix sur la principale source de recette de la Confédération", estime le gouvernement.

ats/sbad

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Hausse des prix annoncée avec la taxe, selon le Conseil fédéral

La nouvelle taxe sur l'énergie ne frappant que quelques biens contrairement à la TVA, ses taux devraient être très élevés pour rapporter des recettes équivalentes. L'essence pourrait renchérir de 3 francs par litre et le courant de 33 centimes par kilowattheure.

Les ménages modestes seraient plus lourdement pénalisés. Ceux dont les revenus sont inférieurs à 4'800 francs par mois consacrent une part deux fois plus importante de leur budget aux dépenses énergétiques que les foyers disposant de plus de 13'000 francs par mois, a précisé Serge Gaillard, directeur de l'Administration fédérale des finances.