Publié

L'accueil de réfugiés par des particuliers peine à se concrétiser en Suisse

Beaucoup de réfugiés syriens partent d'Italie pour traverser la Suisse en train. Le 4 juillet, ils ont été reconduit de Vallorbe (VD) à Domodossola (I). [Luca Bruno]
L'accueil de réfugiés par des particuliers peine à se concrétiser / Audio de l'info / 1 min. / le 15 janvier 2015
L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés avait lancé un appel pour que des privés accueillent des migrants. Des familles se sont annoncées, mais le projet peine à se concrétiser.

Combien de Suisses accueillent des réfugiés syriens chez eux, à la maison? L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR), avait lancé un appel il y a plus d'une année pour que des privés ouvrent leur porte. (lire: Des particuliers pourraient héberger des réfugiés à leur domicile). Une alternative face au manque d'hébergements pour les réfugiés dans certains cantons. Mais l'idée peine à se concrétiser.

Des privés se sont bien manifestés, mais impossible de savoir combien de résidents hébergent en ce moment des réfugiés syriens. Même l'OSAR l'ignore.

Manque de moyens

Il faut dire que la proposition ne s'est pas traduite en véritable programme. La faute à un manque de moyens, a indiqué à la RTS Aldo Brina du centre social protestant de Genève.

Aldo Brina est en contact avec une résidente qui héberge une famille à Genève. Dans le canton de Vaud, un projet est en cours, mais il faut encore attendre pour les premiers placements. Et au Tessin, environ six familles syriennes habitent chez des privés.

Tracasseries administratives

Pour expliquer les difficultés pour concrétiser ce projet, des voix dénoncent des tracasseries administratives et des normes d'hébergement trop élevées.

Or Francis Charmillot, le directeur de l'association jurassienne d'accueil des migrants, estime qu'il faut du temps pour surmonter les difficultés. Il faut s’assurer que toutes les conditions soient remplies pour pouvoir héberger ces familles. La démarche devrait donc s'inscrire sur un plus long terme.

Julie Liardet/jzim

Publié