Face aux 1100 membres et invités de l'UDC zurichoise réunis à l'Albisgüetli vendredi , Simonetta Sommaruga a insisté sur le fait que le droit d'asile et la reconnaissance par la Suisse de la Convention internationale des Droits de l'homme étaient non négociables.
"Prenez une position claire et nette", a martelé la présidente de la Confédération. Et de critiquer les controverses internes de l'UDC sur la Convention des droits de l'homme et le maintien ou non du droit d'asile pour les requérants qui n'arrivent pas en Suisse par avion.
"Vous jouez avec le feu"
"Si vous jouez avec les Droits de l'homme en transmettant des messages confus, vous jouez avec le feu", a mis en garde la conseillère fédérale conviée à Zurich.
La présidente de la Confédération a rappelé que la convention interdit la torture, garantit la liberté d'expression ou encore le droit de se marier. Elle a d'ailleurs lancé un appel au respect de la liberté d'expression, "valeur suprême dans chaque démocratie."
ats/ptur
Christoph Blocher appelle au respect de la démocratie directe
Prenant la parole avant Simonetta Sommaruga, le vice-président de l'UDC a exigé que les initiatives pour l'expulsion des criminels étrangers et contre l'immigration de masse soient mises en oeuvre sans égard pour l'Union européenne.
L'ex-conseiller fédéral a en outre dénoncé la prépondérance du droit international, soulignant la nécessité pour l'UDC de lancer son initiative "contre les juges étrangers".
Vantant le respect des droits humains en Suisse, Christoph Blocher a rejeté le regroupement familial, le droit au logement, au minimum vital ou encore au changement de sexe comme faisant partie de ces droits.