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Suisse Tourisme et le Valais consternés par la décision de la BNS

Suisse Tourisme dit avoir déjà enregistré un arrêt des réservations en provenance d'Europe suite à la décision de la BNS. [Jean-Christophe Bott]
Suisse Tourisme dit avoir déjà enregistré un arrêt des réservations en provenance d'Europe suite à la décision de la BNS. - [Jean-Christophe Bott]
La presse dominicale revient largement sur la décision surprise de la BNS d'abolir le taux plancher en donnant la parole au gouvernement valaisan, à Suisse Tourisme et à Eveline Widmer-Schlumpf notamment.

La presse dominicale revient largement sur la décision surprise d'abolir le taux plancher entre le franc suisse et l'euro de la Banque nationale suisse (BNS) avec plusieurs intervenants.

Tout d'abord, le président du gouvernement valaisan, Jean-Michel Cina, se dit "consterné et en colère", dans une interview publiée par la "NZZ am Sonntag". Le démocrate-chrétien estime que la crédibilité de la BNS est entamée du fait de ses discours contradictoires.

Il est injuste de prétendre maintenant que l'industrie et le tourisme ont eu trois ans pour se préparer à un euro plus faible, ajoute-t-il. Le président du Conseil d'Etat valaisan estime par ailleurs que la date de l'abandon du cours plancher était mauvaise.

Le tourisme ne peut pas délocaliser

Dans "Le Matin Dimanche", Suisse Tourisme dit être "sous le choc". Pour le président de la fédération Jürg Schmid, les prochains jours seront déterminants, car la branche est directement touchée par les variations de change.

Le secteur touristique suisse "ne peut en effet pas bénéficier d'importations au rabais pour ses offres, ni accroître sa productivité par l'automatisation de ses services, ou encore délocaliser ses activités".

La branche dit avoir immédiatement observé un arrêt des réservations en provenance de l'Europe. Avant d'adopter une nouvelle stratégie, le président de Suisse Tourisme demande d'attendre que la situation se calme.

L'économie peut faire face, selon la ministre des Finances

Eveline Widmer-Schlumpf, estime de son côté dans "Schweiz am Sonntag", le "SonntagsBlick" et la "SonntagsZeitung", que l'économie suisse peut faire face à l'abandon du taux plancher, car elle est en meilleure forme qu'en 2011, année de l'introduction du cours de 1,2 franc pour 1 euro.

Il est encore "trop tôt" pour réclamer des baisses d'impôts mais "je suis prête à entrer en discussion dans le cadre de la réforme" III de l'imposition des entreprises, précise la conseillère fédérale en charge des Finances. Le projet propose déjà une baisse de la pression fiscale.

ats/sbad

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Pas de récession à craindre

Les perspectives économiques de la Suisse vont s'aggraver "radicalement" si l'euro se maintient de manière durable sous 1,10 franc, estime le directeur de l'Administration fédérale des finances, Serge Gaillard dans une interview diffusée dimanche par "Zentralschweiz am Sonntag".

Il ne craint toutefois pas une récession.

Les perspectives demeurent positives avec un cours à 1,15 franc pour un euro, affirme le haut fonctionnaire. Une récession ne se produira, selon lui, que si "le taux de change reste à la parité sur le long terme".