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Face à la menace djihadiste, le Renseignement suisse crée six postes

Le siège du Service de renseignement de la Confédération (SRC) à Berne. [Keystone - Peter Schneider]
Le Conseil fédéral prend des mesures pour lutter contre le terrorisme / Le 12h30 / 1 min. / le 21 janvier 2015
Le Conseil fédéral a annoncé mercredi la création de six postes supplémentaires au sein du Renseignement suisse, ainsi que l'octroi de 2 millions de francs pour l'antiterrorisme dans les cantons.

En réponse à la menace du terrorisme djihadiste, le Conseil fédéral a décidé mercredi de prendre des mesures. Six postes à durée limitée seront créés au Service de renseignement de la Confédération (SRC).

Des moyens supplémentaires (deux millions de francs) seront accordés pour soutenir les services cantonaux de protection de l'Etat.

Mesure préventive

La menace en Suisse reste à un niveau élevé à la suite des récentes attaques en France. On ne peut globalement pas exclure que des attentats comme ceux de Paris aient lieu de ce côté-ci de la frontière, souligne le gouvernement.

Mais les autorités ne sont pour l'heure en possession d'aucun élément concret concernant des menaces ou projets d'attentat. Les organes de sûreté surveillent toute évolution dans ce domaine avec une "vigilance accrue".

La mesure ne fait pas taire les critiques

Le nombre de postes supplémentaires annoncés fait toutefois plutôt sourire les parlementaires interrogés par la RTS. (Ecouter ci-dessous)

Un agent du Service de renseignement de la Confédération serait mêlé à l'affaire. [Peter Schneider]Peter Schneider
Plus de moyens, mais des critiques contre le renseignement suisse / Forum / 3 min. / le 21 janvier 2015

"Ridicule", dit par exemple le conseiller national genevois MCG Roger Golay. Et limiter ces postes dans le temps à trois ans fait douter de leur efficacité, sachant qu'on ne s’improvise pas spécialiste de l’anti-terrorisme.

Pas de rapport après la menace du groupe EI

Or depuis les attentats de Paris, la pression n'a cessé de monter sur le SRC, le Service de renseignement de la Confédération qui se serait en outre montré peu réactif ces deux dernières semaines.

Même la semaine dernière, quand le groupe Etat Islamique a fait mettre en ligne une vidéo où la Suisse était désignée comme une des cibles à viser, les renseignements fédéraux n'ont pas transmis de rapport urgent et documenté aux responsables cantonaux.

ats/mo

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