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La Suisse et le WEF consolident leurs liens via une convention

Didier Burkhalter et Klaus Schwab. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Signature d'une convention renforçant les liens entre le WEF et la Suisse / Le 12h30 / 1 min. / le 23 janvier 2015
Le rendez-vous annuel du Forum économique mondial s’ancre un peu plus dans la durée par la signature d'une convention avec la Confédération. Les deux parties y trouvent chacune leur intérêt.

Le conseiller fédéral Didier Burkhalter et le fondateur du Forum économique mondial (WEF) Klaus Schwab ont signé vendredi à Davos une convention qui renforce les liens entre le WEF et la Suisse. Cette dernière y reconnaît l’importance du sommet pour la diplomatie.

C'est une manière de pérenniser le rendez-vous, car Klaus Schwab - à la tête du WEF depuis 1971 - n’est pas éternel. Le fondateur du forum tenait, dit-on du côté des diplomates suisses, à assurer un avenir sans nuages à son bébé.

Des privilèges

Lors de sa séance du 17 décembre, le Conseil fédéral a reconnu le WEF en tant que "autre organisme international" au sens de la loi sur l’Etat hôte et a approuvé cet accord.

La convention signée prévoit des privilèges pour les institutions internationales, conférences ou autres organisations - notamment des facilités de déplacement pour le personnel. Le texte prévoit également la suppression de l'impôt fédéral direct (IFD) pour le WEF.

Avant tout symbolique

La signature est avant tout symbolique, mais elle lie un peu plus le forum et la Confédération, qui pourra - dit-on au DFAE - avoir une influence sur les thèmes abordés. Même si le sommet permet surtout aux personnalités de soigner leurs relations, il permet aussi de débloquer quelques dossiers. On l’a vu jeudi entre la Suisse et la France, à propos du différend fiscal qui entourait l’aéroport de Bâle-Mulhouse.

La Confédération et le Forum économique mondial espèrent que cela continue ainsi les années prochaines - que Klaus Schwab reste aux manettes ou pas.

Thibaut Schaller/oang

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Pierre Maudet se félicite

"C’est le fruit d’un travail de longue haleine, et pour Genève, c’est une excellente nouvelle", se réjouit le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet au micro de la RTS.

Et de préciser que le WEF se constitue de 400 employés, avec 25% de rotation chaque année. L'organisation engage ainsi chaque année une centaine de collaborateurs, majoritairement jeunes et étrangers, qui cherchent une expérience professionnelle pour deux ou trois ans.

Or, avec le statut passé du WEF de fondation, il était impossible de continuer d’embaucher ces jeunes étrangers, si le vote du 9 février débouchait effectivement sur l’introduction de contingents.

"On risquait très clairement de perdre le siège du WEF", qui se trouve à Cologny (GE), indique Pierre Maudet.