Avec son initiative populaire "Aider les familles!", dans les urnes fédérales le 8 mars, le PDC propose d'apporter une aide aux familles en exonérant de l'impôt les allocations familiales ainsi que les subsides pour la formation professionnelle.
Selon les chiffres évoqués par le parti, un million de foyers (sur un total de 1,15 million) en profiteraient directement.
Pour: profitable pour toutes les familles
"C'est presque devenu la règle de cumuler deux revenus pour joindre les deux bouts", a expliqué le président du PDC Christophe Darbellay durant le lancement de la campagne.
L'UDC a de son côté fait volte-face sur ce texte. Alors que ses élus l'avaient rejeté au Parlement, les délégués l'ont soutenu par 144 voix contre 96.
Soutenus par le Parti évangélique, l'Union démocratique fédérale (UDF) et Pro Familia, les initiants rappellent en effet que 73% de tous les enfants sont issus de familles dont le revenu imposable est inférieur à 100'000 francs.
Les allocations, qui varient selon les cantons, s'ajoutent au revenu imposable. Beaucoup de parents passent ainsi dans une classe d'imposition supérieure avec des impôts plus élevés, explique encore le PDC.
Pour le parti, au moins 20% des subventions se retrouvent ainsi immédiatement dans les caisses de la Confédération, des cantons et des communes.
Contre: manque à gagner fiscal
Les opposants, Conseil fédéral en tête, évoquent un manque à gagner de 200 millions de francs par an pour la Confédération et de 760 millions pour les cantons et les communes.
Par ailleurs, le gouvernement, tout comme le PS, le PLR et les Verts, estime que l'initiative ne profiterait qu'aux familles avec des hauts revenus, soit 125'000 francs brut annuels.
Sachant que les familles modestes ne paient pas d'impôt sur le revenu, exonérer leurs allocations ne leur ferait pas gagner d'argent, estime le gouvernement.
hend