L'économie attend du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann des solutions pour amortir les conséquences du franc fort.
A ses yeux, des baisses de salaire ne doivent être envisagées qu'en tout dernier recours par une entreprise, en cas de situations extrêmes.
La question est toutefois du ressort des partenaires sociaux, a déclaré le ministre de l'économie vendredi dans une interview en marge du Forum économique mondial (WEF) de Davos (GR). Selon le Bernois, il n'est cependant pas exclu que le montant des salaires soit reconsidéré pour maîtriser cette situation difficile.
Rester concurrentiel
"Les entreprises doivent réduire les coûts en améliorant leur efficacité. Si cela permet de réduire les prix, c'est aussi le pouvoir d'achat qui est préservé."
Il est plus réaliste de s'attendre à ce que les salaires n'augmentent pas, a ajouté le conseiller. Si les prix sont les mêmes, il est possible de conserver les salaires actuels.
ats/kkub
Temps de travail à adapter?
Ce sont aux entreprises et aux partenariats sociaux des différentes branches de trouver des solutions concrètes, estime le Johann Schneider-Ammann.
Selon lui, "eux seuls ont une vision réaliste de ce qui est possible au sein du marché".
La convention collective de travail (CCT) dans le secteur de l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) offre par exemple la possibilité à l'employeur – dans des situations exceptionnelles – d'adapter le temps de travail à court terme.