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Le président de l'UDC donne ses recettes pour sauver l'économie suisse

Le président de l'UDC a prôné la dérégulation pour soutenir l'économie suisse. [Keystone - Carlo Reguzzi]
Le président de l'UDC Toni Brunner a mis l'économie au coeur de son discours d'ouverture à l'assemblée des délégués du parti samedi. - [Keystone - Carlo Reguzzi]
Le président de l'UDC Toni Brunner a prôné la dérégulation, une politique migratoire plus stricte et un marché du travail plus flexible samedi, lors de l'assemblée des délégués du parti à Locarno.

Devant l'assemblée des délégués de l'UDC à Locarno (TI), le président du parti Toni Brunner a livré samedi ses recettes pour éviter des dégâts à la place économique suisse. Selon lui, il faut miser sur la dérégulation, une politique migratoire plus stricte et un marché du travail plus flexible.

Dans son discours d'ouverture, Toni Brunner a mis l'accent sur la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de supprimer le taux plancher de l'euro. Il a plaidé pour que la Suisse s'aide elle-même. Pour lui, cette démarche consiste en une "dérégulation résolue", afin que l'économie suisse puisse se défendre sur le plan international, même avec un franc fort.

"Simplification administrative"

C'est la raison pour laquelle le comité central de l'UDC a décidé vendredi de charger la direction du parti de prendre contact avec le PLR et le PDC, a expliqué Toni Brunner. Ceci pour procéder à une "simplification administrative" et pour réduire de manière générale la surréglementation.

Selon le conseiller national st-gallois, la surréglementation concerne surtout les droits de la douane, de la construction et de l'environnement. Pour lui, il faut complètement renoncer à la Stratégie énergétique 2050. Le travail en Suisse ne doit pas être renchéri par des taxes et des impôts nouveaux ou augmentés, exige-t-il.

ats/jgal

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UE et immigration: priorités des fédérales

L'UDC a esquissé vendredi les grandes lignes de son programme en vue des élections fédérales. La formation conservatrice n'a pas manqué de critiquer son cousin PLR pour son manque de volonté à opter en faveur d'apparentements de listes.

Le parti de Toni Brunner s'est positionné contre une adhésion rampante de la Suisse à l'Union européenne et pour une politique dissuasive en matière d'immigration.

Si elle préconise moins d'impôts, l'UDC souhaite davantage d'investissements dans les routes.

Les prises de position des délégués

- Oui au second tunnel routier au Gothard. Les délégués de l'UDC ont plébiscité le projet, combattu en référendum, par 285 voix contre 6. Une fermeture des liaisons routières représenterait un arrêt de mort pour le tourisme tessinois, a déclaré le conseiller national Ulrich Giezendanner.

- Oui à l'initiative du PDC pour la famille. Le parti a fait volte-face sur ce texte qui vise à défiscaliser les allocations pour enfants et celles pour la formation professionnelle. Alors que ses élus l'avaient rejeté au Parlement, les délégués l'ont soutenu par 144 voix contre 96. Ils ont suivi le comité central, qui avait aussi opté pour le "oui" lors de sa séance de vendredi.

- Non à l'initiative "Remplacer la taxe sur la valeur ajoutée par une taxe sur l'énergie". Les délégués ont balayé l'initiative populaire des Vert'libéraux qui sera soumise au vote le 8 mars. Le texte n'a obtenu qu'une voix en sa faveur.

Vendredi, le comité central l'avait déjà rejeté à l'unanimité. "L'énergie devient le privilège d'une élite", a averti le conseiller national tessinois Pierre Rusconi devant l'assemblée. Pour remplacer intégralement les recettes provenant de la TVA, il faudrait augmenter excessivement les taxes sur l'énergie.