Les polices cantonales et communales n'ont jamais autant recouru au taser qu'en 2014. Elles ont utilisé à 36 reprises cet engin à électrochocs, soit six de plus que l'année précédente.
L'emploi du pistolet à électrochocs se répartit de façon plus ou moins égale "de Genève à la Suisse orientale", souligne dimanche Roland Stämpfli, responsable du Bureau de technique policière, revenant sur une information parue dans la NZZ am Sonntag et le SonntagsBlick.
Baisse d'utilisation des armes à feu
Le recours accru au pistolet à électrochocs représente "l'un des facteurs qui contribue à la baisse de l'utilisation des armes à feu, généralement faible ces dernières années", ajoute Roland Stämpfli. La formation des agents joue aussi un rôle déterminant, précise-t-il.
La mise en service du taser a été généralisée au niveau suisse en 2009. La même année, Genève devenait le premier canton romand à l'introduire.
ats/mac
"Un bon effet disuassif"
Et Roland Stämpfli de noter que, sur les 36 occasions où un agent a dégainé, il n'a appuyé sur la gâchette que 22 fois.
Dans les 14 cas restants, le policier s'est contenté de tenir son contradicteur en joue. "Nous avons constaté avec les expériences emmagasinées que l'arme produisait un bon effet dissuasif", affirme le responsable du Bureau de technique policière.
Introduction de l'arme difficile
Les débats au Parlement avaient été particulièrement vifs lors du débat sur l'arme. Les deux Chambres avaient eu besoin d'une conférence de conciliation pour mettre sous toit l'utilisation de l'engin, intégrée dans la loi sur l'usage de la contrainte.
L'opposition s'était notamment cristallisée autour de l'autorisation donnée à la police d'user du pistolet à électrochocs lors d'expulsions d'étrangers récalcitrants.
L'organisation Amnesty International avait soutenu que des centaines de personnes étaient mortes après avoir reçu une décharge. Les opposants avaient également fait valoir que, pour le Comité spécialisé de l'ONU, le taser constituait une forme de torture.