Alors que le port du foulard à l’école est remis en question dans plusieurs cantons, notamment en Valais, Neuchâtel a joué un rôle pionnier, lorsqu’il a fallu trancher sur le premier cas d’une élève portant le foulard islamique. C'était en 1998, Amina, 11 ans, débarque à l'école couverte d'un foulard.
"Pas une expérience facile"
Amina Elaian-Talibi, aujourd'hui âgée de 28 ans, s'est souvenue lundi dans le Journal du matin de la RTS de ce rôle de pionnière, qui l'a plutôt traumatisée, parlant de "l'acharnement des médias".
"Droit à l'éducation"
A l'époque, les autorités scolaires de La Chaux-de-Fonds interdisent ce signe religieux. C'est le début d'un long bras de fer qui va attirer l'attention de la Suisse entière. Le radical Thierry Béguin, alors à la tête de l’Instruction publique neuchâteloise, autorise finalement le port du foulard islamique. Cette autorisation a ensuite été confirmée par le Tribunal administratif au nom de la primauté du droit à l'éducation.
"Ce n'est pas admissible d'exclure quelqu'un de l'enseignement", a répété Thierry Béguin lundi sur les ondes de la RTS (écouter ci-dessous).
Ludovic Rocchi/lan