Travailler sur des chantiers lors de conditions météorologiques particulièrement dures relève du scandale, a dénoncé Unia vendredi. Le syndicat a avancé ses propositions pour remédier à la situation en Suisse.
Malgré des alertes météo ces derniers jours à cause du froid et de la bise, de nombreux ouvriers ont dû travailler. Le syndicat donne l'exemple d'un grand chantier à Yverdon (VD), où la seule réponse patronale a été "à -5 degrés, on peut bétonner".
Rentabilité avant la santé
La rentabilité passe au-dessus de la santé de travailleurs, déplore Pietro Carobbio, d'Unia Vaud.
A la veille de renégociations de l'assurance intempérie en mars, le syndicat veut établir des critères clairs définissant quand il faut arrêter de travailler et comment est compensée l'interruption. Il cite l'exemple d'un modèle autrichien fixant le froid ressenti ou la quantité de pluie ou de neige pour que l'arrêt du travail soit décidé.
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ats/jvia
Conditions "extrêmes"
Des travailleurs ont également témoigné, lors de la conférence de presse d'Unia vendredi, des conditions extrêmes dans lesquelles ils se trouvent parfois. Un grutier a par exemple dénoncé les risques pris malgré des rafales de bise et parle d'un collègue menacé de licenciement, parce qu'il a refusé de monter dans sa grue.
Les pénalités en cas de retard peuvent atteindre des dizaines de milliers de francs, relève Unia. Aujourd'hui, les travailleurs doivent être totalement flexibles, a ajouté le syndicat. Ils font les frais de "ce stress permanent" afin d'achever des constructions dans les temps impartis.