Les journalistes qui ont révélé le scandale de fraude fiscale de HSBC Suisse n'ont eu accès qu'à la "partie émergée de l'iceberg", assure mardi au Parisien l'ex-informaticien franco-italien de HSBC Hervé Falciani, qui a livré les données à l'origine de l'affaire Swissleaks. "L'administration fiscale en a eu encore bien plus", explique-t-il.
"Plusieurs millions de transactions (entre banques, ndlr) sont également répertoriées dans les documents que j'ai transmis. Ces chiffres peuvent donner une idée de ce que peut être le dessous de l'iceberg", ajoute l'ex-informaticien.
Indemnisation demandée
Dans un entretien accordé lundi à la RTS, Hervé Falciani demande un soutien financier pour son action de "lanceur d’alerte". "La protection policière ne suffit pas", a-t-il déclaré, affirmant que jusqu'à présent il n'a pas reçu un sou de l'Etat français.
"Si l'on veut contrebalancer l'impunité, il faut se donner les moyens de le faire", a-t-il précisé.
ats/kg
Un soupçon évident de blanchiment pour Dick Marty
L'ancien procureur général du Tessin, Dick Marty, réclame l'ouverture d'une enquête pénale contre la filiale suisse de la banque britannique HSBC, au lendemain de la révélation de l'affaire dite des SwissLeaks. Il y a un "évident soupçon de blanchiment d'argent", affirme-t-il dans une interview publiée mardi par Le Courrier et La Liberté.
"Nous ne sommes pas au bout des révélations, notamment concernant le blanchiment de l'argent de la drogue. (...) C'est une sale affaire", ajoute Dick Marty.