Alors que les Suisses ont toujours indiqué vouloir privilégier les accords bilatéraux à la mise en oeuvre de l'initiative anti-immigration de l'UDC, acceptée le 9 février 2014, la dernière enquête sur le sujet donne des résultats différents.
Près de 45% des personnes interrogées disent être prêtes à sacrifier la voie bilatérale, contre 41% qui veulent la préserver, selon un sondage Vimentis.
Les sondés les plus jeunes, à faible revenu et les moins instruits sont les plus grands partisans de l'abandon des accords bilatéraux.
Tenir compte du marché du travail
Les Suisses souhaitent de surcroît que la limitation annuelle des étrangers se fasse en prenant compte du marché du travail, mais aussi de la taille de la population. Reste que 14% des sondés sont indécis.
Les données de ce sondage en ligne ont été collectées du 1er octobre au 14 décembre 2014 auprès de 20'173 participants. Le sondage Vimentis est représentatif de la population suisse avec une marge d’erreur de 4%.
ats/ptur
Cinquante-et-une questions sur différents thèmes
Le sondage Vimentis a posé 51 questions sur plusieurs thèmes. En ce qui concerne la formation, il en ressort que 54% des Suisses revendiquent l'enseignement de deux langues étrangères à l'école primaire.
Quant à savoir quelle langue devrait être enseignée en premier, près de 57% de la population se sont exprimés en faveur d'une deuxième langue nationale. Seuls 41% privilégieraient l'anglais.
Par ailleurs, une majorité de 54% pense que la concurrence fiscale entre les cantons a des conséquences plutôt négatives, et 51% des sondés sont favorable à une harmonisation des taux d’imposition pour les revenus supérieurs à 300'000 francs.
Résultats inverses dans un autre sondage réalisé en décembre
Le résultat du sondage Vimentis surprend. Selon un sondage M.I.S. trend, réalisé pour L'Hebdo en décembre dernier, près de 69% des Suisses avaient indiqué préférer laisser tomber le contingentement de la main-d'oeuvre étrangère plutôt que les accords avec l'UE.
Toujours selon ce sondage, 22,7% des personnes interrogées avaient affirmé être certaines que le Conseil fédéral trouverait une voie pour appliquer le contingentement tout en préservant les accords bilatéraux.