Interrogé sur le principe de neutralité ou non de la Suisse face au terrorisme, le chef du Département des affaires étrangères s'est montré clair: "Il n'y a pas de neutralité à l’égard du terrorisme. La neutralité se pose quand il y a une guerre entre deux belligérants".
Quant à l'éventualité d'une opération militaire, notamment face au groupe Etat islamique, le ministre a précisé: "Il ne s’agit pas de soutenir une opération militaire, mais par exemple d'accepter - sur demande de certains pays - le survol du territoire de la Suisse".
Lutter contre le recrutement des jeunes
Didier Burkhalter a toutefois fait valoir d'autres arguments que la réponse militaire pour progresser dans la lutte face au terrorisme et aux extrémismes violents: "La réponse militaire n'a jamais réglé la problématique le désarroi des jeunes qui se font attirer par ces extrémismes. La Suisse a un rôle à jouer en misant sur ces valeurs, ainsi que les droits de l'Homme".
La Suisse est ainsi de plus en plus active dans des régions fragiles où il y a précisément un grand risque de recrutement de gens qui passent dans l'extrémisme violent, a-t-il encore expliqué, rappelant l'existence d'un fonds contre l’extrémisme violent dont l'objectif est de développer des projets sur le long terme.
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jzim