Modifié

Le nombre de candidats au djihad partis de Suisse stable en février

Des militants djihadistes photographiés en mars 2014. [EPA/Keystone - Mohammed Saber]
Des militants djihadistes photographiés en mars 2014. - [EPA/Keystone - Mohammed Saber]
Quelque 65 personnes sont parties de Suisses depuis 2001 pour faire le djihad, a indiqué mercredi le SRC dans son décompte mensuel, soit une de plus que lors du recensement de février.

Sans révéler concrètement combien de ces candidats sont encore sur le terrain des opérations, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) précise que ces chiffres publiés à rythme mensuel depuis cinq mois sont "cumulatifs".

Par rapport à janvier, leur nombre a réellement augmenté de six unités. Mais cinq cas figurant dans la catégorie des cas non confirmés ont été "retirés de la liste, ces personnes ne pouvant être considérées comme étant motivées par le djihad", ajoute le SRC.

Cinq décès confirmés

La plupart des candidats (43) sont partis pour la Syrie et l'Irak. Les autres ont pris la direction de l'Afghanistan, du Pakistan, du Yémen et de la Somalie. "Certaines de ces personnes sont encore sur place", estime le SRC.

Le SRC estime que "dix personnes sont décédées", mais ne peut confirmer la mort que de cinq d'entre elles. D'autre part, plusieurs candidats "sont de retour en Suisse", mais un nombre exact est difficile à communiquer.

ats/asch

Publié Modifié

Davantage de moyens de contrôle

Face à la menace du terrorisme, le Conseil fédéral a décidé en janvier de renforcer les dispositifs de contrôle. Le SRC a obtenu six postes supplémentaires, même s'il n'y a "pas d'élément concret concernant des menaces ou des projets d'attentat en Suisse".

A la fin de l'année dernière, le Conseil fédéral a par ailleurs été prié par une motion d'examiner la possibilité de mettre en place une interdiction de voyager pour ces personnes qui souhaitent se rendre dans des zones de conflits armés afin de prendre part aux hostilités.

L'interdiction de voyager constituant une atteinte aux droits fondamentaux en Suisse, elle ne doit être utilisée qu'en dernier recours, avait fait valoir le gouvernement.