Des mesures aussi bien préventives qu'intrusives sont étudiées ou déjà mises en œuvre par une "task force" de la Confédération pour lutter contre le djihadisme.
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Pour le conseiller d'Etat UDC chef du Département valaisan de la formation et de la sécurité Oskar Freysinger, interrogé vendredi par la RTS, cette intervention est nécessaire.
"La Suisse n'est pas vraiment dans le viseur des djihadistes, car elle ne fait pas partie de la coalition internationale, mais la menace existe. Et nous sommes très bien équipés pour agir une fois que l'attentat a eu lieu, mais nous devons réussir à le prévenir !", a-t-il déclaré
Nous sommes très bien équipés pour agir une fois que l'attentat a eu lieu, mais nous devons réussir à le prévenir !
Collaboration cantonale cruciale
Pour appliquer ces mesures, les cantons ont un rôle crucial à jouer. "La collaboration fonctionne assez bien", souligne Oskar Freysinger. "Nous avons reçu de Fedpol une dizaine de cas concernant clairement le terrorisme potentiel", explique l'élu UDC.
"En Valais, la loi sur la police a été révisée pour donner la possibilité d'être plus intrusif", ajoute-t-il. "Mais nous restons très prudents sur la protection de la sphère privée. L'ordre d'agir est donné par le procureur, les documents sont détruits ensuite... il ne s'agit pas de créer un Etat policier!"
jvia
Mesures contre les "voyageurs djihadistes"
La Confédération est particulièrement préoccupée par le phénomène des "voyageurs djihadistes", qui partent combattre dans les rangs de groupes armés islamistes.
Parmi les mesures de la Confédération, on trouve la récolte des données sur les passagers sensibles. "Cela ne concerne qu'un petit pourcentage des voyageurs, qui se rendent de manière répétée dans certaines zones sensibles", défend Oskar Freysinger.
L'élu a également déposé une motion au Conseil national visant à retirer leur titre de séjour helvétique aux personnes qui s'en vont faire le djihad.
En revanche, il n'est pas possible de retirer un passeport, en vertu du principe de non refoulement. "Ils doivent revenir, c'est la loi, on ne peut pas créer des apatrides!" lance Oskar Freysinger, qui prône une incarcération avec prise en charge psychologique.