De nombreux parlementaires ont posé des questions au chef du DEFR.
"Face à la force du franc, qui est causée en grande partie par la faiblesse de l'euro, je tiens à vous faire un tableau de la situation", a lancé le ministre de l'Economie aux membres du Conseil national. "A court terme, la situation conjoncturelle n'est toutefois pas aussi dramatique que l'on pouvait le craindre à la mi-janvier. Les prévisions de croissance du SECO seront publiées jeudi, mais on ne peut pas affirmer que l'on va tomber en récession."
Même s'il faudra "attendre le deuxième semestre" pour tirer les conséquences de la décision de la BNS du 15 janvier, le Conseil fédéral a décidé de ne pas adopter de programme conjoncturel pour l'instant. Néanmoins, de "nombreuses mesures ont déjà été prises", a affirmé Johann Schneider-Ammann, qui a mentionné:
- Chômage partiel: "Depuis son introduction le 27 janvier, de plus en plus de personnes en ont profité, même si le total reste 10 fois inférieur qu'en 2011. Le Conseil fédéral a chargé le DFF et le DEFR de dresser un tableau continu de la situation et de proposer des mesures sur la base des prévisions du SECO."
- Extension des heures d'ouverture: "Le 18 février, le Conseil fédéral a pris une mesure courageuse en créant la possibilité d'ouvrir les magasins le dimanche dans les régions frontalières. Cela ne fait pas que des heureux, mais c'est une solution importante pour conserver des places de travail."
- Dérégulation: "Quelque 180 mesures d'allégement administratif ont été prises depuis 2006. En Suisse, la recherche et innovation est à 70% privée, il faut des conditions-cadres attrayantes. Les PME sont la colonne vertébrale de notre économie. Des entrepreneurs m'ont dit que ce qu'ils voulaient, c'était un partenariat social solide, un bon rapport avec l'UE et surtout investir dans la formation, la recherche et l'innovation, qui représentent notre matière première."
- Soutien aux EPF: "Les moyens d'assurer le financement des hautes écoles, qui ont beaucoup investi en euros dans des projets, sont à l'étude", a indiqué Johann Schneider-Ammann en réponse à Roger Golay (MCR/GE).