La BNS abolit le taux plancher.
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Les idées fusent sur le franc fort, le Conseil fédéral n'en veut pas

Le Conseil national s'est penché mercredi sur la problématique du franc fort, lors d'un débat urgent demandé par presque tous les partis.

Les idées ont fusé tous azimuts, avec pas moins de 24 orateurs différents sans compter les nombreuses questions adressées à Johann Schneider-Ammann. Mais toutes les solutions proposées resteront plus ou moins lettre morte: le Conseil fédéral campe sur ses positions et ne veut pas de mesures choc.

Retrouvez les interventions les plus marquantes dans notre suivi du débat urgent.

Jessica Vial et Adrien Schnarrenberger

18 mars 2015

Revivre le débat urgent au Conseil national

Des inquiétudes aussi dans les cantons

Une "désindustrialisation silencieuse"?

Il n'y a pas qu'au Conseil national que le franc fort fait débat: des ministres cantonaux sont aussi très inquiets.

Beat Vonlanthen, en charge de l'Economie et de l'emploi dans le canton de Fribourg, craint par exemple une "désindustrialisation silencieuse". Car pour assurer leur compétitivité, les entreprises fribourgeoises pourraient être tentées de sous-traiter hors de Suisse ce qu'elle assuraient jusqu'ici en interne.

>> Ecouter l'interview du conseiller d'Etat fribourgeois dans l'émission Forum :

Beat Vonlanthen. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Franc fort: Beat Vonlanthen craint une désindustrialisation silencieuse / Forum / 5 min. / le 18 mars 2015

Johann Schneider-Ammann s'exprime

"De nombreuses mesures ont déjà été prises"

De nombreux parlementaires ont posé des questions au chef du DEFR.

"Face à la force du franc, qui est causée en grande partie par la faiblesse de l'euro, je tiens à vous faire un tableau de la situation", a lancé le ministre de l'Economie aux membres du Conseil national. "A court terme, la situation conjoncturelle n'est toutefois pas aussi dramatique que l'on pouvait le craindre à la mi-janvier. Les prévisions de croissance du SECO seront publiées jeudi, mais on ne peut pas affirmer que l'on va tomber en récession."

Même s'il faudra "attendre le deuxième semestre" pour tirer les conséquences de la décision de la BNS du 15 janvier, le Conseil fédéral a décidé de ne pas adopter de programme conjoncturel pour l'instant. Néanmoins, de "nombreuses mesures ont déjà été prises", a affirmé Johann Schneider-Ammann, qui a mentionné:

- Chômage partiel: "Depuis son introduction le 27 janvier, de plus en plus de personnes en ont profité, même si le total reste 10 fois inférieur qu'en 2011. Le Conseil fédéral a chargé le DFF et le DEFR de dresser un tableau continu de la situation et de proposer des mesures sur la base des prévisions du SECO."

- Extension des heures d'ouverture: "Le 18 février, le Conseil fédéral a pris une mesure courageuse en créant la possibilité d'ouvrir les magasins le dimanche dans les régions frontalières. Cela ne fait pas que des heureux, mais c'est une solution importante pour conserver des places de travail."

- Dérégulation: "Quelque 180 mesures d'allégement administratif ont été prises depuis 2006. En Suisse, la recherche et innovation est à 70% privée, il faut des conditions-cadres attrayantes. Les PME sont la colonne vertébrale de notre économie. Des entrepreneurs m'ont dit que ce qu'ils voulaient, c'était un partenariat social solide, un bon rapport avec l'UE et surtout investir dans la formation, la recherche et l'innovation, qui représentent notre matière première."

- Soutien aux EPF: "Les moyens d'assurer le financement des hautes écoles, qui ont beaucoup investi en euros dans des projets, sont à l'étude", a indiqué Johann Schneider-Ammann en réponse à Roger Golay (MCR/GE).

Les mesures des Vert'libéraux

"Une tempête dans un verre d'eau"

Thomas Maier (ZH): "La problématique du franc fort n'est-elle pas une tempête dans un verre d'eau? Proposer de grands programmes risque de coûter encore plus cher que les conséquences du franc fort... Renforcer la main-d'oeuvre indigène et spécialisée aiderait beaucoup plus l'économie qu'un taux plancher. Je salue l'effet de surprise de la BNS qui a évité toute spéculation."

Les mesures du PLR

"Pas d'intervention de l'Etat"

Jean-René Germanier (VS): "Le groupe libéral-radical propose un programme en 18 points. Il faut éviter toute subvention ou intervention étatique. Nous sommes tous des acteurs de l'économie: il faut adapter les conditions-cadres pour qu'elles soient favorables aux entreprises. Nous demandons au Conseil fédéral de revoir certains projets législatifs pour que la compétitivité de nos entreprises soit garanti: pas de nouvelle taxe, pas de nouvel impôt. Plusieurs projets actuels sont dangereux et risquent d'affaiblir l'économie et l'emploi. La réforme de la prévoyance-vieillesse 2020 doit être redimensionnée, le contre-projet sur l'économie verte abandonné."

Les mesures du PBD

"Améliorer les structures plutôt qu'accuser la BNS"

Martin Landolt (GL): "Le taux plancher était une mesure conçue à la base comme provisoire. Nous sommes favorables à des mesures ciblées, mais nous ne voulons pas que le franc fort soit exploité à des fins politiques. Il faut améliorer les structures encadrant l'économie plutôt qu'accuser la BNS."

Les mesures du PDC

"Garantir l'indépendance de la BNS"

Viola Amherd (VS): La BNS est un organe indépendant qui doit garantir la stabilité monétaire. La politique ne doit pas s'en mêler! Le groupe PDC-PEV note également qu'il est étrange que l'UDC chante les louanges de la déréglementation, alors que son initiative contre l'immigration représente une bureaucratie immense!"

Dominique de Buman (FR): "Le tourisme est la branche la plus touchée par le franc fort. Nous regrettons le peu d'effort du Conseil fédéral dans l'aide à ce secteur".

Les mesures du PS

"Un taux plancher et une taxe sur la spéculation"

Ada Marra (VD): "Le débat d'aujourd'hui consiste à décider quelles mesures sont utiles pour contrer le franc fort, qui menace plusieurs secteurs de l'économie suisse. Nous voulons le retour à un taux plancher, que seule la BNS peut réinstaurer. Parallèlement, il faut une taxe sur la spéculation. En 2013, chaque jour, les transactions concernant le franc suisse représentaient 275 milliards de dollars. Or, une part infime seulement concernait les exportations de l'économie suisse, le reste était entièrement de la spéculation. Une taxe de type "Tobin" qui ne concernerait pas l'exportation aurait rapporté 2,3 milliards de francs suisses. Combinée avec le taux plancher, elle éviterait les problèmes connus jusqu'ici."

Jean-Christophe Schwaab (VD): "Le programme de dérégulation que prévoit la droite bourgeoise est purement idéologique, c'est une Troïka qui n'a rien à voir avec la Suisse et qui nuirait à ce qui fait sa réussite, notamment un service public très fort. C'est se couper une jambe pour ensuite se mettre une emplâtre sur la jambe de bois! Nos solutions sont un retour à un taux plancher, la promotion de l'innovation et de l'économie locale et enfin l'introduction d'une taxe sur les transactions financières pour atténuer la spéculation."

Les mesures de l'UDC

"Rendre la Suisse plus attrayante économiquement"

Jean-François Rime (FR): Il est trop tôt pour évaluer dans quelle mesure l'ensemble de l'économie est touchée. Mais on peut déjà affirmer qu'il existe des coûts et entraves réglementaires inutiles, qu'il faut abolir. Aucun effort n'est réalisé pour rendre la Suisse plus attrayante économiquement!".

Thomas Matter (ZH): "Une monnaie forte est la preuve de la prospérité d'un pays. Je note aussi que ceux qui ont reproché à Thomas Hildebrandt (ndlr: ex-président de la BNS) une incursion dans les affaires de la BNS veulent aujourd'hui la contrôler."

Pierre Rusconi (TI): "La décision de la BNS a eu de grosses conséquences dans les régions frontalières, notamment le tourisme au Tessin. Il faut prendre des mesures pour atténuer l'impact du franc fort, en donnant par exemple la priorité aux travailleurs locaux dans la mise en oeuvre de l'initiative sur l'immigration acceptée en février 2014."

Les mesures des Verts

"Un taux plancher, un soutien à l'innovation et une taxe sur la spéculation"

Adèle Thorens Goumaz (VD): "La force du franc est un gros défi pour la Suisse. La réponse tient en une phrase: "Il faut plus d'innovation à la place de la dérégulation proposée par le camp bourgeois. Combien de crises faudra-t-il encore pour que nous prenions des mesures préventives en amont? En outre, la stratégie énergétique ne doit à tout prix pas être remise en cause. Nous sommes satisfaits de la réponse du Conseil fédéral, qui assure vouloir poursuivre sa politique actuelle en faveur des ressources".

16 mars 2015

Les Etats renoncent à débattre

La grande offensive parlementaire face au franc fort est en train de se réduire comme peau de chagrin.

Le Conseil des Etats aurait dû voter une déclaration solennelle afin d'imposer un correctif aux décisions de la BNS, soit renoncer à imposer un taux d'intérêt négatif aux énormes avoirs des caisses de pension et des caisses maladies.

Les sénateurs PLR et PDC ont toutefois fait machine arrière lundi.

>> Ecoutez les explications de l'un de nos correspondants au Palais fédéral, Ludovic Rocchi :

La salle du Conseil des Etats. [Peter Schneider]Peter Schneider
Le Conseil des Etats renonce à débattre en urgence du franc fort / Audio de l'info / 1 min. / le 17 mars 2015

13 mars 2015

"Pas de mesures chocs" du Conseil fédéral

A quelques jours du débat urgent sur le franc fort, le Conseil fédéral a annoncé qu'il ne prévoyait pas de recettes chocs.

Le gouvernement a publié dans la nuit de vendredi à samedi ses réponses aux sept interpellations urgentes des différents groupes parlementaires.

Hormis des mesures de politique monétaire, il n'y a "guère de mesures rapides et ciblées" pour compenser "à court terme" la force du franc, selon le Conseil fédéral.

>> Lire : Le Conseil fédéral ne veut pas de mesures chocs contre le franc fort

Et maintenant ?

Ébauches de solution

Depuis le 15 janvier, politiques et acteurs économiques proposent leurs recettes pour limiter les dégâts sur la place économique suisse. Plusieurs d'entre elles seront probablement discutées lors du débat de mercredi.

Réintroduire le taux plancher ?

Le Parti socialiste a dévoilé son plan de lutte, demandant une réintroduction du taux plancher et une utilisation des bénéfices de la BNS pour lutter contre le chômage. L'idée d'une taxation sur les transactions spéculatives est aussi lancée.

Les socialistes dévoilent leur plan de lutte face au franc fort

>> Lire : Le PS propose d'appliquer une taxe sur les transactions spéculatives sur le franc

Alliance bourgeoise

Le PDC a appelé à une alliance des partis bourgeois pour soulager l'économie des réglementations excessives. Pour soutenir l'économie indigène, le parti a par exemple demandé d'étendre rapidement les horaires d'ouverture des magasins. Le PDC a en outre donné son soutien aux mesures de chômage partiel.

>>Lire:  Le PDC veut une alliance bourgeoise pour soulager l'économie

La TVA visée

De son côté, le PLR revient à la charge pour la quatrième fois, avec un projet de TVA unique à 6%, avec une exemption pour les produits alimentaires et les médicaments:

Le PLR a aussi prôné un taux unique de TVA à 5,5%. [Céleste Clochard - Fotolia]Céleste Clochard - Fotolia
La TVA unique relancée pour contrer la menace du franc fort / Forum / 5 min. / le 7 février 2015

Le PBD Hans Grunder propose, lui, de supprimer cette taxe durant un an dans les secteurs du tourisme et de la gastronomie.

>> Lire : Le PBD veut supprimer pendant un an la TVA pour le tourisme

Dérégulation

Quant au président de l'UDC, Toni Brunner, il prône la dérégulation, "afin que l'économie suisse puisse se défendre sur le plan international".

>> Lire : Le président de l'UDC donne ses recettes pour sauver l'économie suisse

Un fonds de soutien à l'économie ?

Plusieurs voix se sont élevées pour demander la création d'un fonds soutenant l'économie d'exportation grâce aux dividendes versées par la BNS.

Le député-maire de Moutier (BE), Maxime Zuber, a notamment déposé une motion urgente aux autorités bernoises.

>> Lire : Maxime Zuber demande la création d'un fonds de soutien à l'économie

Conséquences

Quelles répercussions sur le consommateur ?

A peine la décision de la BNS prononcée, c'était la ruée sur les bureaux de change pour acquérir des euros à un taux avantageux.

De nombreuses banques du pays ont également constaté un volume de transactions plus élevé qu'à l'habitude, et certaines filiales ont vu leurs stocks en euro fondre de manière drastique.

Tourisme d'achats

Une ruée vers les magasins frontaliers a également été annoncée. A la frontière bâloise, les transports publics vers les centres commerciaux allemands ont même été renforcés. L'afflux s'est finalement avéré modéré.

Taux de l'euro: l'affluence dans les magasins proches de la frontière était normale
Taux de l'euro: l'affluence dans les magasins proches de la frontière était normale / 19h30 / 2 min. / le 17 janvier 2015

>> Lire : Un Suisse sur deux serait prêt à faire ses courses à l'étranger

Baisses de prix

Face à l'envolée du franc, nombreux sont les commerçants suisses à avoir décidé de répercuter sur leurs prix les avantages liés au taux de change, notamment des grands magasins, qui veulent éviter de subir la concurrence des produits importés face aux produits suisses, et certains acteurs du tourisme, notamment les stations de ski.

Une baisse du prix du livre de 6% à 10% dès le 1er mars a également été annoncée en Suisse, suite aux rabais consentis aux libraires par certains importateurs français.

>> Voir notre tour d'horizon une semaine après l'annonce de la BNS : Les commerçants suisses en ordre de bataille face au franc fort et Nestlé et Aldi cassent leurs prix en réponse au franc fort

>> Lire: Nestlé et Aldi cassent leurs prix en réponse au franc fort

"Tourisme à la pompe" inversé

Le "tourisme à la pompe" s'est inversé dans les régions frontalières. Malgré la baisse du prix du carburant dans de nombreuses stations-services suisses, certaines pompes proches de la frontière ont perdu des clients. "L'approvisionnement à l'étranger est devenu meilleur marché", selon l'Union pétrolière suisse.

>> Lire : La BNS a peut-être sonné le glas du "tourisme à la pompe" en Suisse

Vraiment une bonne nouvelle ?

Il faut que les distributeurs soient raisonnables, qu'ils nous (les consommateurs, ndlr) restituent ce qu'ils arrivent à gagner sur les marchés grâce à ce franc fort.

Mathieu Fleury, secrétaire général de la FRC

Le secrétaire général de la Fédération romande des consommateurs (FRC) émet toutefois quelques inquiétudes:

>> Ecoutez sa réaction :

Mathieu Fleury, secrétaire général de la FRC. [Keystone - Laurent Gilliéron]Keystone - Laurent Gilliéron
La BNS baisse son taux plancher, les consommateurs gagnants? / Le Journal du matin / 4 min. / le 16 janvier 2015

Réactions

Les entrepreneurs se réorganisent

Les entreprises suisses ont perdu en compétitivité et ont vu leurs marges bénéficiaires s'envoler. Elles ont dû prendre des mesures immédiates.

>> Comment les patrons s'organisent-ils face au franc fort ? Témoignage de trois romands :

Trois patrons face au franc fort
Trois patrons face au franc fort / Infrarouge / 2 min. / le 3 février 2015

Réduction des effectifs

Plusieurs entreprises ont décidé de réduire leurs effectifs, ou de demander une indemnité de chômage partiel.

>> Lire : Une multinationale sur quatre songe à réduire ses effectifs en Suisse

Baisse de salaire ou paiement en euros

Les 180 employés du Goetheanum de Dornach (SO), siège de la Société anthroposophique universelle ont par exemple renoncé à leur 13ème salaire.

Le paiement des travailleurs frontaliers en euros est également une mesure adoptée par plusieurs entreprises helvétiques.

>> Lire : Salaire en euros ou diminué, hausse du temps de travail, les réactions au franc fort

Temps de travail allongé

Certains groupes, tels que fabricant de machines-outil Tornos à Moutier (BE) ou la commune d'Uzwil (SG) ont augmenté la durée du temps de travail de leurs employés.

>> Lire : Face au franc fort, Tornos allonge la durée du temps de travail

Délocalisations

D'autres, comme le fabricant de prothèses auditives Sonova, ont choisi de délocaliser une partie de leur production à l'étranger.

>> Ecoutez le sujet du 12h30 de RTS La Première :

Le siège de Sonova à Stäfa. [Keystone - Ennio Leanza]Keystone - Ennio Leanza
Sonova, première délocalisation importante depuis l'abolition du taux plancher / Le 12h30 / 1 min. / le 2 mars 2015

Un prétexte?

Des plans avaient déjà été faits et le changement de politique n'est qu'un prétexte. Ceux qui délocalisent à cause du franc fort, je ne les crois pas!

François Schoch, président du groupement suisse de l'industrie mécanique, dans le Journal du matin de la RTS

Pour François Schoch, président du groupement suisse de l'industrie mécanique, certaines entreprises utilisent l'envolée du franc comme prétexte pour améliorer leurs marges.

27 janvier 2015

Le Conseil fédéral facilite le recours au chômage partiel

Pour éviter des licenciements dans les entreprises, le ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann a chargé le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) d'autoriser le versement d’une indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail motivée par des variations de change.

>> Lire : Johann Schneider-Ammann facilite le recours au chômage partiel

La Suisse avait déjà recouru à cette mesure pour faire face à la crise financière de 2008.

La mesure a suscité l'inquiétude des syndicats. La faîtière Travail.Suisse a notamment regretté une "désindustrialisation injustifiée".

>> Ecoutez la réaction d'Aldo Ferrari, membre du comité directeur d'Unia :

Aldo Ferrari (syndicat Unia). [RTS - Didier kottelat]RTS - Didier kottelat
Réaction d'Aldo Ferrari, membre du comité directeur d'Unia / Audio de l'info / 58 sec. / le 28 janvier 2015

Hausse des demandes

Avant cette décision, 14 demandes d'indemnités de chômage partiel étaient déposées en moyenne par jour, contre 34 par la suite, selon les chiffres dévoilés par la NZZ le 10 février.

>> Lire : Hausse des demandes d'indemnités de chômage partiel en Suisse

22 janvier 2015

Taux négatif à -0,75% introduit

Simultanément à l'abolition du cours plancher, la BNS avait annoncé que son taux d'intérêt négatif sur les avoirs en francs suisses serait porté à -0,75%.

>> Qu'est-ce qu'un taux négatif ? La séquence didactique de "TTC" :

Séquence didactique : les taux négatifs
Séquence didactique : les taux négatifs / T.T.C. (Toutes taxes comprises) / 1 min. / le 26 janvier 2015

Les caisses de pension fâchées

L'introduction de cette mesure le 22 janvier a provoqué la colère des caisses de pension. L’Association suisse des institutions de prévoyance (ASIP) estime que les caisses doivent pouvoir échapper à cet intérêt négatif, et a envoyé un courrier en ce sens à la BNS.

>> Lire : Le taux d’intérêt négatif introduit par la BNS menace les caisses de pension

Hausse des primes-maladie?

La faîtière des assureurs-maladie SantéSuisse a également fait une demande d'exonération, refusée par la BNS. Elle craint une répercussion sur le tarif des primes.

>> Lire : Les primes pourraient augmenter de 10 francs à cause du taux négatif

Toutefois, si la menace est réelle, l'organisation a donné des chiffres excessifs, qu'elle a ensuite corrigés.

>> Lire : Santésuisse s'est trompé sur les effets du taux d'intérêt négatif

Réactions politiques

La Suisse en crise ?

L'annonce de la BNS a constitué un choc pour le monde politique. Nombreux sont ceux qui ont fait part de leur inquiétude, à l'image du président du PDC, Christophe Darbellay (VS).

D'autres ont salué la décision:

A mon avis, c'est une décision correcte et planifiée. On savait qu'on n'allait pas défendre le cours pendant des siècles.

Martin Landolt, président du PBD (GL)

>> Visionnez le sujet du 19h30 :

BNS - Taux de l'euro: l'annonce a été un choc pour le monde politique
BNS / Taux de l'euro: l'annonce a été un choc pour le monde politique / 19h30 / 2 min. / le 15 janvier 2015

>> Tour d'horizon des réactions "à chaud" : Les milieux politiques et économiques inquiets après la décision de la BNS

Conséquences

Petits et grands effets

La Bourse suisse qui plonge, le taux d'emprunt à 10 ans de la Suisse qui passe en territoire négatif, des pertes importantes pour les institutions de prévoyance, mais aussi certains secteurs qui profitent du franc fort, à l'instar des voyagistes... les effets de l'abolition du taux plancher ne se sont pas faits attendre.

>> Retrouvez les conséquences immédiates de l'abolition du taux plancher, thème par thème : Petites et grandes conséquences de la fin du taux plancher

Petites et grandes conséquences de la fin du taux plancher

>> L'émission "TTC" se penche sur les conséquences du franc fort :

Pile & Face
Pile & Face / T.T.C. (Toutes taxes comprises) / 6 min. / le 9 février 2015

15 janvier 2015

La BNS abolit le taux plancher

>> La déclaration du président de la BNS, Thomas Jordan :

La conférence de presse de Thomas Jordan, président de la BNS (sous-titrée)
La conférence de presse de Thomas Jordan, président de la BNS (sous-titrée) / L'actu en vidéo / 3 min. / le 15 janvier 2015

>> Retour heure par heure sur la journée de l'annonce : La Bourse suisse a perdu 8,67% après l'abandon du taux plancher

6 septembre 2011

Entrée en vigueur du taux plancher

La BNS se résout à fixer un taux plancher de 1,20 franc pour un euro, afin de contenir l'appréciation du franc, qui pèse sur les entreprises.

>> Visionnez le sujet du 19h30 :

La BNS fixe un taux plancher à un franc vingt pour un euro
La BNS fixe un taux plancher à un franc vingt pour un euro / 19h30 / 1 min. / le 6 septembre 2011

Chronologie

Les mesures de la BNS contre le franc fort

Contexte

Débat urgent au programme de la session

Le Conseil national débattra des conséquences du franc fort le 18 mars. Le Bureau du conseil a accepté de déclarer urgentes sept interpellations sur le sujet émanant du PDC, du PLR, de l'UDC, du PS, des Verts et du PLV, selon les services du Parlement.

Ce débat sera suivi en direct et ses moments forts retranscrits mercredi sur cette page.