La solution a été ficelée lundi soir entre le PLR, l'UDC et Vera Weber. La présidente d'Helvetia Nostra a signé un pacte de non-agression si trois de ses requêtes principales concernant la mise en oeuvre de l'initiative "pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires" sont entendues par le Parlement, où le débat se poursuit mercredi.
Avec ce pacte, Vera Weber a premièrement obtenu la suppression de la possibilité de construire de nouvelles résidences secondaires si elles sont par la suite mises en location sur internet. Elle a aussi réussi à limiter à 50% la surface d'un hôtel transformable en résidence secondaire et enfin à supprimer la disposition qui permet à un bâtiment digne d'être protégé (un mazot par exemple) d'être transformé.
Alliance UDC-PLR
Pour expliquer le revirement de son parti, longtemps favorable à une application laxiste de l'initiative, le chef du groupe UDC Adrian Amstutz a insisté sur la nécessité d'appliquer la volonté populaire. La situation économique, déjà tendue dans les régions touristiques et de montagne, s'est encore détériorée depuis l'abandon du cours plancher de l'euro, a-t-il argumenté, conspué par une partie du conseil
Il faut se montrer pragmatique pour mettre un terme à l'insécurité juridique résultant du texte qui vise à empêcher la construction de nouvelles résidences secondaires dans les communes où le taux dépasse 20%, a de son côté expliqué Jean-René Germanier (PLR/VS).
Le PS ironique, le PDC fâché
Roger Nordmann (PS/VD) a demandé à Adrian Amstutz s'il tenait ce discours "parce que nous sommes en pleine saison du slalom spécial?", tout en fustigeant les manoeuvres politiciennes sur Twitter:
Tout commet Cédric Wermuth(PS/AG):
Le PDC a aussi fait part de son opposition, également via Twitter:
La réaction de Vera Weber dans le 19h30:
dk/gchi/boi avec ats
Point central du débat: la location sur le web
Par 146 voix contre 42, le Conseil national a décidé que les logements proposés sur des plateformes Internet de location ne devraient pas permettre d'échapper au couperet de 20% de résidences secondaires.
Le gouvernement et le Conseil des Etats étaient prêts à tolérer ces constructions.
Il n'existe aucun moyen de contrôler si les appartements proposés sur des portails comme Airbnb sont réellement loués à des personnes ou s'ils ne créent pas de nouveaux lits froids, a fait valoir Silva Semadeni (PS/GR).
Fort de l'accord conclu avec Vera Weber, PLR et UDC se sont pliés à cet avis.