En janvier dernier, le Conseil fédéral a décidé de créer six postes supplémentaires dans les bureaux du SRC à Berne et d’allouer deux millions de francs aux cantons pour la lutte contre le terrorisme, sans préciser à quoi servirait exactement ce montant. On sait aujourd'hui qu'il permettra d’engager 20 équivalents plein temps.
La plupart des cantons ont déjà des policiers spécialisés dans le renseignement, qui travaillent aussi pour le compte de la Confédération (5 dans le canton de Vaud, une douzaine à Berne par exemple). Les 20 agents supplémentaires s'occuperont principalement de lutte préventive contre le terrorisme et plus spécifiquement de renseignement sur le djihadisme.
Cantons pas tous à la même enseigne
La clé de répartition, confidentielle, a été présentée à tous les commandants de police. Elle réjouit les uns et fâche les autres, car les moyens iront là où ils sont vraiment nécessaires - en fonction des forces déjà présentes et selon le volume d’information provenant des cantons.
Selon les informations de la RTS, Vaud et Fribourg engageront deux agents supplémentaires chacun grâce à la manne fédérale. Berne en aura un de plus.
Le Valais négocie encore avec le SRC pour obtenir un poste supplémentaire. La discussion est toujours en cours également côté genevois.
Marc Menichini/oang
Assurer la sûreté de l'Etat
Au total, le Service de renseignement de la Confédération consacre 10,4 millions de francs pour ce réseau cantonal.
La mission de ces agents est la sûreté de l’Etat. Il s'agit avant tout de policiers ayant des tâches spécifiques dans le renseignement contre le djihadisme et l’extrémisme violent de manière générale.
Ils font remonter l’information du terrain cantonal vers leurs collègues à Berne et relaient les analyses de ces derniers dans les cantons.