Face au manque de dons d'organes, le Conseil fédéral a lancé un plan d'action au printemps 2013. Celui-ci mise sur une meilleure information du public, la formation du personnel spécialisé et une amélioration des procédures (lire ci-dessous). Pour la majorité des députés, il faut continuer sur cet élan.
"La société a-t-elle un droit sur nos corps ?"
Mais pas question de considérer chaque personne a priori comme un donneur. "La société a-t-elle un droit sur nos corps ?", s'est interrogé Christian Lohr (PDC/TG) au nom de la commission.
Les études montrent qu'il n'y a pas de corrélation entre le consentement présumé, comme unique mesure, et le taux de donneurs. En revanche, la situation s'est améliorée dès lors qu'une bonne culture d'information et de collaboration s'est instaurée, a fait valoir Maja Ingold (PEV/ZH).
Manque criant de dons
Un avis que ne partagent pas les partisans - tous partis confondus à l'exception du PVL - d'un renversement de la pratique. Le gouffre entre l'offre et les besoins ne cesse de croître, a lancé Daniel Stolz (PLR/BS). Avec 14,4 donneurs par million d'habitants et par an, la Suisse en compte deux fois moins que la France, l'Autriche ou l'Italie.
Seules 504 personnes ont bénéficié d'une transplantation, alors que 1370 patients sont en attente d'une greffe. Jusqu'à deux personnes par semaine meurent après avoir attendu en vain un organe, en particulier un coeur, un poumon ou un foie.
ats/gchi
Améliorer l'information
A défaut d'un changement de modèle, la Chambre du peuple souhaite que la Confédération et les cantons s'impliquent davantage dans l'information au public.
Ces campagnes devraient mettre en évidence l'utilité des dons d'organes et les besoins.
Le public devrait en outre recevoir les indications lui permettant d'exprimer sa volonté concernant les mesures médicales préliminaires en vue d'un prélèvement d’organes, et les risques et contraintes qu’elles présentent.