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Malgré la lex Weber, le chômage reste limité dans la construction en Valais

La fin du bétonnage vraiment?
La fin du bétonnage vraiment? / Mise au point / 10 min. / le 8 mars 2015
Trois ans après l'approbation de la lex Weber par le peuple, le chômage ne frappe pas durement le secteur de la construction en Valais, révèle une enquête de Mise au Point diffusée dimanche.

Si une légère augmentation du nombre de demandeurs d'emploi a été enregistrée dans ce secteur, le canton est loin des 4000 chômeurs prédits par les opposants au texte d'Helvetia Nostra. De 425 chômeurs dans ce secteur en juin 2012, le Valais est de fait passé à 564 en juin 2014.

Ces chiffres s'expliquent notamment par le fait que les entreprises de construction oeuvrent encore pour des permis de construire qui avaient été déposés avant le 12 mars 2012, date de la votation sur l'initiative Weber.

Un boum de résidences principales

Le magazine de la RTS a toutefois identifié un autre phénomène: les promoteurs construisent désormais des résidences principales. Car si la loi d'application, adoptée mercredi au Conseil national, comprend quelques compromis allant dans le sens de Vera Weber, elle permet aussi - grâce à l'article 15 - de transformer un logement principal en résidence secondaire lorsque le propriétaire peut prouver qu'il n'a pas trouvé preneur.

C'est le cas par exemple à La Tsoumaz, sur les hauts de Riddes, où un projet immobilier de dix chalets retient l'attention d'Helvetia Nostra. "Les promoteurs assurent qu'il s'agit de résidences principales, mais ce même projet avait d'abord été présenté comme résidences secondaires", note l'avocat de la fondation Weber, Pierre Chiffelle.

Réponse du promoteur, Jean-Pierre Seppey "Il faut qu'Helvetia Nostra cesse de penser qu'en Valais nous sommes des menteurs, des tricheurs et des alcooliques".

Juliette Galeazzi/Mélanie Ohayon avec François Roulet

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