Le Tessinois, parti combattre les djihadistes du groupe EI dans le nord de la Syrie, avait fait part en février via son avocat de son envie de rentrer en Suisse (lire: Le Tessinois parti combattre les djihadistes veut revenir en Suisse ). Il a été arrêté à Bâle, interrogé puis relâché, selon des sources policières.
L'homme est originaire de la communauté des Syriaques, des Chrétiens orthodoxes orientaux, dont certains vivent dans le nord-est de la Syrie, où ils sont des cibles attaquées par l'EI. Ils parlent le syriaque, une forme de langue araméenne, apparue au XIIe siècle avant J-C.
Johan Cosar fait désormais l'objet de poursuites par la justice militaire en Suisse, car il est accusé par les autorités d'avoir rejoint une armée étrangère sans autorisation officielle. Il risque jusqu'à 3 ans de prison.
Peines pécuniaires?
Dans les faits, et selon plusieurs sources, les verdicts de culpabilité prononcés ces dernières années se sont surtout soldés par des peines pécuniaires en jours-amendes, peines assorties de quelques années de sursis, et des amendes en centaines, et parfois quelques milliers de francs.
kkub
Portrait de Johan Cosar
Johan Cosar, 33 ans, est né à Saint-Gall, dans le nord de la Suisse, vit dans le canton du Tessin, où il travaillait comme journaliste indépendant.
Il y a 2 ans et demi, il rejoint sa région d’origine, où vit le peuple syriaque. Il y fonde, avec un groupe d’autres combattants, le Conseil militaire syriaque, une milice forte aujourd’hui de 5 à 600 hommes.
Johan Cosar, dans une interview accordée il y a quelques mois à la RTS, admettait avoir tué à plusieurs reprises des djihadistes de l’organisation Etat islamique.