Les évènements liés à l'Etat islamique et les récentes attaques sanglantes à Paris en tête, la majorité des députés ont estimé nécessaire d'offrir davantage de moyens au Service de renseignement de la Confédération (SRC) pour faire face aux menaces actuelles.
Il s'agit de savoir si l'on veut une Suisse qui puisse empêcher les attentats et arrêter les terroristes, ou alors une Suisse qui devienne une plaque tournante pour ces personnes, a lancé Ida Glanzmann (PDC/LU).
Pas les pleins pouvoirs
Les services secrets n'auront pas pour autant les pleins pouvoirs, a assuré Roland Borer (UDC/SO) au nom de la commission préparatoire, écartant le danger d'une nouvelle affaire des fiches.
Ces nouveaux moyens seront utilisés de manière très ciblée et feront l'objet de nombreux contrôles. Pour de nombreux orateurs de droite, le projet fait un juste équilibre entre la sauvegarde des droits fondamentaux et le maintien de sécurité.
ats/gchi
Communications surveillées
A l'avenir, et moyennant une autorisation limitée dans le temps, les agents fédéraux pourraient surveiller des communications, observer des faits dans des lieux privés, si nécessaire en installant des micros, ou perquisitionner secrètement des systèmes informatiques.
Ces "recherches spéciales" ne seraient décidées qu'en dernier recours. L'aval du Tribunal administratif fédéral (TAF) puis du chef du Département fédéral de la défense serait également requis.
Libertés en danger
Les libertés personnelles sont en danger, a affirmé Daniel Vischer (Verts/ZH), dénonçant une volonté de surveillance généralisée. Selon lui, le seuil du tolérable sera franchi en matière d'observation préventive.
Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) pourra agir sans qu'il y ait soupçon de délit pénal, a affirmé le Zurichois.