Avec en tête les exactions du groupe Etat islamique et les attentats de Paris, la majorité des députés ont estimé nécessaire mardi d'offrir davantage de moyens au Service de renseignement de la Confédération (SRC).
La nouvelle loi sur le renseignement a été adoptée au National par 119 voix contre 65. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.
Cette réforme n'était pas du goût de la gauche et des Vert'libéraux, qui souhaitaient un texte plus modéré. Les Verts, farouches opposants à la loi, brandissent déjà la menace d'un référendum. Seuls deux UDC ont exprimé leur refus.
Possibilité de manipuler des ordinateurs
Les "recherches spéciales" constituent le principal enjeu. Les agents fédéraux pourront surveiller des communications, observer des faits dans des lieux privés, si nécessaire en installant des micros, ou perquisitionner secrètement des systèmes informatiques et y installer des "chevaux de Troie".
Ces mesures, limitées dans le temps, ne seront utilisées qu'en dernier recours pour lutter contre le terrorisme, la prolifération d'armes et l'espionnage.
Usage de drones pour observer les lieux publics
Elles ne permettront pas de s'attaquer à l'extrémisme violent, et seront soumises à l'aval du Tribunal administratif fédéral puis du chef du Département fédéral de la défense (DDPS).
Autres possibilités offertes au SRC: collecter des informations sur des activités politiques s'il y a forte présomption de terrorisme, d'espionnage ou d'extrémisme violent. Le SRC pourra en outre utiliser des drones ou des satellites pour ses observations dans des lieux publics.
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ats/ptur