Invitée de la grande interview du dimanche dans l'émission Forum de La Première, Astrid Epiney, rectrice de l'Université de Fribourg, estime que le peuple ne devrait se prononcer que sur des initiatives formulées en termes généraux.
Selon elle, cela éviterait les frictions qui apparaissent lorsqu’un texte constitutionnel rédigé en termes précis est en contradiction avec la Constitution ou les engagements internationaux de la Suisse.
Adhésion populaire difficile
Et "il n’y aurait pas moins de démocratie", puisque le peuple aurait toujours le mot de la fin puisque le peuple pourrait toujours combattre la loi d'application par référendum, précise cette professeure de droit de 49 ans.
Astrid Epiney, qui a pris ses fonctions de rectrice il y a une semaine, reconnaît que sa proposition de biffer le droit d’initiative formulée en termes précis a peu de chances aujourd'hui de rencontrer l'adhésion populaire.
Mais elle en est convaincue: si les frictions continuent de se multiplier ces prochaines années - comme pour le renvoi des criminels étrangers ou l'initiative anti-immigration de l'UDC -, on finira par y arriver.
Mehmet Gultas/dk