La procréation assistée est un thème qui ne laisse personne indifférent, a jugé le chef du département de l'Intérieur. Mais, pour lui, au vu de la détresse des personnes concernées, il faut lever l'interdiction.
La Suisse a une des réglementations les plus strictes d'Europe. Les couples porteurs d'une maladie héréditaire ne peuvent détecter sa transmission que pendant une grossesse, ce qui conduit souvent à l'avortement.
A l'avenir, les intéressés devraient pouvoir demander un diagnostic préimplantatoire pour analyser un embryon conçu in vitro avant l'implantation dans l'utérus.
Modification générale
Actuellement, la charte fondamentale interdit de facto ce test car elle n'autorise de développer que le nombre d'ovules pouvant être implantés.
Le peuple se prononcera sur une modification générale de la Constitution. En cas d'acceptation, une loi est prête à entrer en vigueur. Mais le Parti évangélique veut lancer un référendum. Si celui-ci n'aboutit pas, la loi pourrait entrer en vigueur l'an prochain.
ats/ptur
Pas de sélection ni de "bébés sauveurs"
Le projet n'autorise pas la sélection d'embryons sur la base du sexe ou d'autres caractéristiques physiques comme la couleur des cheveux.
La conception de "bébés sauveurs", qui pourraient faire don de cellules souches pour un frère ou une soeur gravement malade, restera également proscrite.
Outre les maladies génétiques très rares, les Chambres fédérales ont autorisé le dépistage de la trisomie 21 et d'autres aberrations chromosomiques.
Le nombre d'embryons pouvant être développé par cycle de traitement en vue d'une procréation assistée devrait être limité au maximum à douze. Aujourd'hui, seuls trois embryons sont autorisés par tentative.