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Les jeunes Suisses boivent et fument de moins en moins, selon une étude

Chaque année, les problèmes liés aux dépendances entraînent plus de 11'000 décès et des coûts de l'ordre de 10 milliards de francs, rappelle Addiction Suisse. [Keystone - Martin Rütschi]
Les écoliers suisses consomment de moins en moins d’alcool et de tabac / Le 12h30 / 2 min. / le 23 mars 2015
La fréquence de la consommation d’alcool et de tabac chez les ados de 11 à 15 ans est à son niveau le plus bas depuis 1986, selon une enquête d'Addiction Suisse publiée lundi.

Près de 10% des garçons de 15 ans et 6% des filles du même âge boivent de l’alcool au moins une fois par semaine, alors qu’ils étaient 27% et 13% à le faire en 2010, a révélé Addiction Suisse lundi à Berne, lors de la présentation de son enquête menée tous les quatre ans.

La tendance est identique pour l'ivresse: quelque 16% des garçons et 13% des filles de 15 ans ont indiqué avoir été ivres au moins deux fois dans leur vie, contre 28% et 21% en 2010.

Moins de fumeurs

Le pourcentage de jeunes qui fument au moins une fois par semaine a atteint son niveau le plus bas avec 12% des garçons et 9% des filles de 15 ans, contre 19% et 15% en 2010.

Un peu plus d'un tiers des jeunes de 15 ans ont déjà fumé une fois et 7% fument tous les jours: ce chiffre était de 12% en 2010. Près de 30% des garçons de 15 ans et 19% des filles du même âge ont par ailleurs indiqué avoir fumé du cannabis au moins une fois dans leur vie, contre 36% et 25% en 2010.

Près de 630 classes de toute la Suisse ont participé à l’enquête 2014, ce qui représente 9894 élèves de 11 à 15 ans.

ats/ptur

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Les écrans responsables?

"Il se pourrait que le recul de la consommation d’alcool et de tabac reflète un changement de norme", déclare Irene Abderhalden, directrice d’Addiction Suisse. Les nouveaux médias pourraient aussi jouer un rôle.

La plupart des jeunes de 15 ans ont indiqué passer plus de trois heures par jour devant l’ordinateur, la télévision, le smartphone ou la console de jeux. Les jeunes pourraient donc être moins en contact direct avec des substances psychoactives, parce qu'ils passent davantage de temps chez eux à jouer avec des médiaux sociaux.

Reste le cannabis, dont la consommation n’a pas diminué. La société doit s’interroger sur la façon de gérer au mieux la question, souligne Addiction Suisse.