Le peuple et les cantons se prononcent le 14 juin pour inscrire dans la Constitution fédérale la possibilité de réaliser des examens génétiques sur les embryons, plus communément appelés diagnostic préimplantatoire (DPI).
Cette technique doit permettre aux parents porteurs d’une maladie grave d’éviter de la transmettre à leur descendance. Concernées au premier chef, les organisations d’aide aux personnes handicapées n'ont pas toutes la même position dans ce débat éthique.
Deux visions opposées
Dans le camp de ceux qui veulent le DPI, on trouve Intégration Handicap. Cette réforme "ouvre la possibilité aux couples qui sont porteurs de maladies héréditaires très graves (...) de faire en sorte que celles-ci ne soient pas transmises aux enfants", argumente Caroline Hess Klein, responsable de l'égalité dans cette faîtière.
Autre organisation, autre discours. Pour Magali Corpataux, secrétaire romande d'Agile.ch, autoriser le DPI c’est faire porter aux parents une responsabilité trop lourde. Selon elle, "c'est un risque pour les parents de se voir reprocher d'avoir le choix et de ne pas faire celui qui est considéré comme le bon."
Référendum envisagé
En revanche, les deux organisations se rejoignent sur un point. La loi d’application déjà votée par le Parlement, qui ouvre l'analyse génétique aux couples stériles, va trop loin. "Il y a une crainte que, par ce biais, ce soit la société qui décide quelle vie est digne ou non d'être vécue", affirme Caroline Hess Klein.
En cas de oui sur le principe le 14 juin prochain, les organisations de défense des handicapés seront ainsi unie pour combattre la loi de mise en oeuvre par référendum.
Stéphane Deleury/dk