Les organisations ont prévenu lundi qu'elles demanderont un durcissement de la législation, si rien n'est entrepris d'ici au 30 avril.
Malgré la loi qui interdit depuis 2012 tout marketing ou publicité téléphoniques à des usagers qui le demandent via l'annuaire, de nombreux consommateurs continuent d'être importunés. La peine privative de liberté allant jusqu'à 3 ans ne semble pas dissuader les entreprises de télémarketing.
Des centres d'appels difficiles à identifier
Les organisations suisses de protection de consommateurs, dont la FRC, expliquent cette situation par le fait qu'il est, dans la plupart des cas, extrêmement difficile d'identifier l’appelant. Celui-ci est en effet très souvent un centre d'appels basé à l'étranger, cela même si le numéro de téléphone utilisé ressemble à un numéro suisse, notent-elles.
La solution doit donc venir, selon elles, des opérateurs. Cela d'autant plus que les moyens techniques qui bloquent ces appels existent déjà en Suisse romande.
ats/mo
Le SECO plus optimiste
Selon le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), le renforcement, en 2012, de la protection des consommateurs contre les arnaques commerciales continue de porter ses fruits. A fin avril 2014, le SECO avait reçu 12'314 réclamations. Dans 62 cas, l'affaire a débouché sur une plainte.
Sur ces 62 plaintes, 24 concernent des appels téléphoniques non désirés. De tels appels représentent même les deux tiers des réclamations. En 2013, deux plaintes sur 17 avaient abouti à des condamnations.
Le SECO s'est contenté de donner un avertissement à 121 entreprises.