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"Le PDC n'est pas prisonnier d'une idéologie de gauche ou de droite"

Christophe Darbellay, président du PDC. [Lukas Lehmann]
L'invité de la rédaction / 21 min. / le 31 mars 2015
Christophe Darbellay, président du PDC, a évoqué mardi sur la RTS le positionnement de son parti, ses relations avec l'UDC, ses objectifs pour les élections fédérales, ainsi que son avenir personnel.

"C'est important d'avoir un parti qui se réfère à ses valeurs. C'est fondamental pour la Suisse, pour l'Europe," a expliqué mardi le président du Parti démocrate-chrétien (PDC), Christophe Darbellay, dans le Journal du matin de la RTS.

Un parti qui, "sans avoir la prétention de détenir toute la vérité", la recherche au travers des valeurs telles que la liberté individuelle et la solidarité. "Parler des deux, c'est un peu plus compliqué que de parler des minarets qui n'existent pas!" lance le conseiller national.

Perte de vitesse

Le Valaisan a insisté sur le rôle de moteur et de stabilisateur du PDC dans l'histoire de la Suisse qui se poursuit aujourd'hui. Le parti pèse 12% des voix, alors qu'à son apogée, en 1963, il atteignait 23% au niveau fédéral.

Le conseiller national valaisan explique cette érosion par l'avènement de l'aile blochérienne de l'UDC et plus récemment par "l'apparition de nouveaux petits partis qui constituent une concurrence certaine au centre".

Objectif 14% aux fédérales

Dans ce contexte, Christophe Darbellay se fixe l'objectif d'atteindre 14% des voix le 18 octobre lors des élections fédérales et de rester le premier parti au Conseil des Etats. Pour ce faire, il compte sur la mobilisation du peuple démocrate-chrétien: "Si 7 PDC sur 10 votent, alors nous ferons de brillantes élections fédérales."

L'initiative populaire n'est pas notre tasse de thé

Christophe Darbellay, président du PDC

Après l'échec en votation de l'initiative du PDC sur les familles début mars et de celle sur la non discrimination des couples mariés au Parlement, Christophe Darbellay reconnaît que "l'initiative populaire n'est pas notre tasse de thé". Et de fustiger les partis les plus extrêmes qui se servent de ce droit comme d'un "instrument de pure propagande".

Doris Leuthard en figure de proue

Répondant aux critiques du PS - et aussi de voix internes au PDC - sur l'alliance des partis de droite pour lutter contre les effets du franc fort, le président du PDC a tonné qu'il n'avait rien concédé sur les points essentiels face à l'UDC.

Quant à la conseillère fédérale PDC Doris Leuthard, "elle reste la figure de proue" du parti, avec lequel "la relation est très bonne". Même s'il y a eu "quelques petites scènes de ménage, comme ça arrive dans les meilleures familles".

gax

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Deux sièges au centre au Conseil fédéral

Le président du PDC a confirmé qu'il souhaitait maintenir "deux sièges au centre au Conseil fédéral". Et le PDC "se battra" pour cela.

"Tout conseiller fédéral qui n'a pas démérité, qui a fait correctement son travail, ne mérite pas de ne pas être réélu", selon Christophe Darbellay.

Retrait du National puis de la présidence du PDC

Conseiller national depuis 2003, le Valaisan a redit qu'il ne figurait pas sur la liste - dévoilée le 1er avril - des candidats PDC aux Chambres fédérales.

Quant à la présidence du Parti démocrate-chrétien qu'il assume depuis 2006, Christophe Darbellay l'abandonnera à l'été 2016... pour pouvoir directement entrer en campagne pour un siège au Conseil d'Etat valaisan, son "objectif prioritaire".