Le peuple et les cantons se prononcent le 14 juin pour inscrire dans la Constitution fédérale la possibilité de réaliser des examens génétiques sur les embryons, ce qu'on appelle le diagnostic préimplantatoire (DPI).
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Le comité opposé au DPI, qui regroupe principalement des élus du Parti évangélique (PEV), du PDC et de l'UDC, mais aussi du Parti socialiste, présente ses arguments à la presse ce mardi.
"Plus loin que l'idée initiale"
Interrogé dans le 12h30 de RTS la Première, le conseiller national PDC Dominique de Buman, membre de ce comité, a dénoncé une modification de la Constitution "excessivement vague".
Cette sorte de sélection, nous ne la voulons pas.
De plus, "en toile de fond (...), on a un projet de loi qui va beaucoup plus loin que l'idée initiale du Conseil fédéral, qui voulait s'en tenir uniquement aux risques des maladies héréditaires", a ajouté le Fribourgeois.
Déjà votée par le Parlement, la loi sur la procréation assistée révisée représente selon lui "un assujettissement de tous les embryons à une forme de contrôle en laboratoire". "Cette sorte de sélection, nous ne la voulons pas", a conclu Dominique de Buman.
dk
Le diagnostic préimplantatoire en bref
Le diagnostic préimplantatoire est une procédure médicale qui consiste, dans le cadre d’une fécondation in vitro (FIV), à examiner les embryons sur le plan génétique avant de les transplanter dans l’utérus en vue d'une grossesse.
Le but principal du DPI consiste à vérifier que l’enfant à naître ne souffrira pas d’une quelconque maladie grave. Celui-ci doit ainsi offrir une solution moins traumatisante que ne l'est une éventuelle interruption de grossesse consécutive à un diagnostic prénatal.
Quelques mots sur la procédure
Autoriser le DPI passe par une modification constitutionnelle, soumise au peuple, ainsi que par une adaptation de la loi sur la procréation médicalement assistée. En cas de oui le 14 juin, la loi modifiée entrerait alors en vigueur, ouvrant la voie à un possible référendum.