Plusieurs médias suisses ont rapporté le mois dernier que Didier Burkhalter et son département travaillaient à une potentielle candidature du conseiller fédéral au poste de secrétaire général de l'ONU.
Interrogé sur cette question dans Le Journal du matin de La Première, en marge d'un entretien sur l'accord sur le nucléaire iranien, le ministre des Affaires étrangères se dit "surpris par le nombre d'articles sur ce sujet".
Nous vivons une période fondamentale. En une génération, nous pouvons faire de cette planète quelque chose de durable ou la rendre complètement invivable.
Sujet renvoyé à "l'année prochaine"
Le Neuchâtelois dément: "Il n'y a pas de candidature, il n'y a pas de procédure, c'est une invention." "Ban Ki-moon doit partir d'ici quelque temps, vraisemblablement, et des noms sont cités. On sait ce que ça vaut", estime Didier Burkhalter.
"Quand la question se posera, je serai, le cas échéant, si c'est dans l'intérêt de la Suisse, prêt à répondre à une éventuelle candidature", reconnaît toutefois le chef de la diplomatie helvétique, qui affirme ne pas être intéressé par le poste "en soi".
"Je pense que si la question se posera un jour, elle se posera l'année prochaine", relève encore Didier Burkhalter, qui estime que, "en cette période fondamentale (...), il faut que la Suisse s'engage à tous les endroits, dans tous les postes et avec toutes ses forces."
dk
Départ de Ban Ki-Moon en 2016
Le mandat de Ban Ki-moon, réélu en juin 2011 par les 192 Etats membres de l'ONU pour un deuxième mandat de cinq ans à la tête de l'organisation, se terminera fin 2016.
Le Sud-Coréen ne se représentera sans doute pas. Le choix d'un nouveau secrétaire général incombera alors, selon les règles des Nations unies, aux pays de l'Est.
Les spéculations sur Didier Burkhalter se sont nourries du succès obtenu par le Neuchâtelois à son poste de président de l'OSCE en 2014 et comme médiateur dans la crise ukrainienne.
Un candidat d'une autre région que l'est de l'Europe aurait toutefois toutes ses chances si ces Etats n'arrivent pas à s'entendre sur une candidature ou si une puissance exerce son droit de veto, comme pourrait le faire la Russie.
Des rumeurs courent en outre ces derniers jours sur une nomination de l'OSCE et de Didier Burkhalter pour le prix Nobel de la paix. "Je trouve faux de parler publiquement d'une telle nomination", souligne le conseiller fédéral à ce propos.
Par ailleurs, le conseiller fédéral veut faire bon usage de ses expériences à la tête de l'OSCE. Il confie réfléchir à l'écriture d'un livre.