Avenir Suisse constate que le nombre et le taux de succès des initiatives ont nettement augmenté ces dernières années, mais que ce droit démocratique est de plus en plus souvent utilisé comme moyen de faire campagne. La conséquence, à ses yeux, est de déstabiliser la démocratie directe et de nuire à la réputation du pays.
Sans réforme, cette démocratie directe ne survivra pas et l'initiative deviendra un instrument toujours plus populiste, estime le laboratoire d'idées.
Ce dernier propose diverses pistes, à commencer par celle d'un examen - par la Chancellerie fédérale - de la validité juridique des textes avant la récolte des signatures et non pas après, par le Parlement, comme c'est le cas aujourd'hui.
Doubler le nombre de signatures nécessaires
Une autre idée est d'augmenter le nombre de signatures nécessaires pour faire aboutir un texte. Avenir Suisse propose de rehausser le seuil à 4% du corps électoral, ce qui correspondrait aujourd'hui à plus de 210'000 signatures (contre 100'000 actuellement).
Avenir Suisse souhaite aussi que le peuple puisse systématiquement voter une seconde fois après l'élaboration d'une loi d'application d'une initiative préalablement acceptée.
Rouven Gueissaz/oang