C'est la première fois qu'un Suisse partant faire le djihad est arrêté sur sol helvétique. Le jeune homme provient de la région zurichoise, a précisé le Ministère public de la Confédération (MPC) dans un communiqué. Ce dernier affirme avoir collaboré étroitement avec la Police judiciaire fédérale (PJF) et la police cantonale zurichoise.
L'homme est soupçonné d'association à un groupe interdit par la loi fédérale, tel qu'Al-Qaïda ou l'Etat islamique.
"L'arrestation d'hier après-midi illustre la poursuite pénale systématique de toutes les personnes en Suisse qui tentent de participer au terrorisme djihadiste", écrit le MPC.
Deux condamnés en 2014
En 2014, deux personnes ont été condamnées par le Tribunal pénal fédéral à des peines de prison avec et sans sursis pour soutien à une organisation criminelle et appels publics à la violence (propagande sur Internet en faveur d'un réseau terroriste).
Cette arrestation est survenue le jour même où un autre candidat suisse au djihad était interpellé en Turquie.
>> Lire : Le Suisse candidat au djihad arrêté en Turquie est de retour
fme
Détention prolongée pour trois Irakiens
La détention de trois ressortissants irakiens a été prolongée de six mois en mars, dans une procédure en cours concernant le terrorisme djihadiste. Détenus depuis mars 2014, ils sont soupçonnés d'être devenus, en Suisse, des activistes du groupe terroriste Islamic State of Iraq and Levante (ISIL).
Cette procédure pénale devrait déboucher durant l'été 2015 sur un acte d'accusation devant le Tribunal pénal fédéral. Le Ministère public de la Confédération mène actuellement environ deux douzaines de procédures pénales en rapport avec le djihadisme radical, a-t-il affirmé mercredi.
Un djihadiste européen sur deux est Français
Près de 1500 Français au total ont quitté la France à destination des zones de djihad en Syrie et en Irak, selon un rapport du Sénat français publié mercredi.
Le rapport note que le chiffre de 1500 est en augmentation de 84% comparé à celui de janvier 2014.
Le sénateur Jean-Pierre Sueur a souligné devant la presse que sur les quelque 3000 djihadistes européens recensés dans les régions tenues par le groupe Etat islamique - il a précisé que tous sont loin d'avoir été recensés -, près de la moitié, soit 47%, sont Français.