Deux fonds d'investissement iraniens spécialisés dans l'industrie pétrochimique, Petro Farhang et Ghadir Investment, auraient formellement approché Tamoil, ont indiqué des sources proches du dossier jeudi dans The Wall Street Journal.
Stéphane Trachsler, le secrétaire général de Tamoil Suisse, n'a pas confirmé, mais a évoqué avoir refusé une offre provenant d'un pays frappé par des sanctions. Une porte-parole a indiqué dans 24 heures n'avoir reçu aucune offre, mais que la société continue "d'examiner toutes les opportunités".
2 millions de barils
Si la levée des sanctions contre Téhéran se confirmait suite à l'accord conclu la semaine dernière entre l'Iran et les grandes puissances, l'exportation de pétrole iranien, actuellement limité à un million de barils par jour, pourrait doubler.
Petro Farhang et Ghadir Investment n'auraient donc pas renoncé à faire une offre pour la raffinerie, capable de couvrir 20% des ventes helvétiques.
Lire aussi: Pas d'accord sur le nucléaire iranien sans levée des sanctions immédiate
fme
Louer la raffinerie
Si Tamoil Suisse persistait à refuser l'offre de rachat, deux autres cas de figure pourraient être envisagés: les Iraniens pourraient acheter des participations au capital de Tamoil Suisse ou louer la raffinerie sans la détenir.
Aussi, le contournement de la sanction serait envisagée, selon le Wall Street Journal, en vertu des accords internationaux sur le transit, qui permettrait de faire transiter son pétrole par le port de Gênes en Italie. Cette exception permet déjà au géant du pétrole italien Eni SpA d'importer du pétrole iranien.