Si les noms d'oiseaux ne manquent pas, comme "chien galeux" ou "débile", la missive reproche également au conseiller national glaronais de tirer systématiquement sur l'UDC au Parlement.
Les propos deviennent ensuite plus virulents, avec des injures qui visent en-dessous de la ceinture, et finissent avec cette menace de mort: "On devrait te pendre sur la place fédérale, toi et cette traître truie de femme (ndlr. Jeu de mot entre Frau et Sau) Widmer-Schlumpf".
Le tweet de Martin Landolt:
Tendance en hausse
Le service fédéral de sécurité a relevé pour sa part une tendance à la hausse de ce type d'attaques l'an dernier, après une relative stabilité. Le responsable de la sécurité au Parlement, qui récolte les messages haineux, parle d'une cinquantaine de cas par an.
Mais les parlementaires ne lui transmettent pas toutes les lettres. D'après lui, s'ils ne le font pas, c'est "pour ne pas mettre de l'huile sur le feu". Quoiqu'il en soit, ce responsable donne toujours le même conseil: envoyez ces lettres à la police fédérale qui peut parfois identifier le ou les auteurs par recoupement.
Tous les partis sont concernés
Ce type d'attaque vise indifféremment toutes les formations politiques. Les secrétariats des partis sont en effet habitués à recevoir des lettres ou des e-mails d'insultes, comme les menaces de mort contre le président du PDC Christophe Darbellay après l'éviction de Christophe Blocher du Conseil fédéral.
Son collègue de parti Gerhard Pfister en a également fait les frais: un anonyme regrettait qu'il ne soit pas mort, alors qu'il avait survécu à la tuerie du Parlement du canton de Zoug. Autre cas, le socialiste valaisan Stéphane Rossini, à qui on avait prescrit "un bon petit cancer pour qu'il la ferme définitivement". Sans parler d'un corbeau qui avait sévi l'an dernier, en envoyant une carte de tarot à des parlementaires.
Pietro Bugnon/jzim