Le Swiss-Energyscope présente les enjeux de la transition énergétique en Suisse, un processus devenu inéluctable depuis la catastrophe de Fukushima et la décision de la Confédération de sortir du nucléaire. Un calculateur permet de visualiser les différents scénarios envisageables à l'horizon 2035 ou 2050.
Son atout est de permettre d'élaborer des scénarios personnels et d'en comparer les conséquences pour la Suisse. La plateforme s'adresse aux décideurs politiques comme au grand public.
Mieux comprendre
L'objectif est avant tout d'informer. Le débat est technique et politique, a expliqué lundi Philippe Gillet, vice-président pour les affaires académiques de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
"Le Conseil fédéral veut réduire de moitié la consommation d'énergie d'ici 2050. Le défi est colossal. Mais pour adhérer, il faut comprendre", a renchéri la conseillère d'Etat vaudoise Jacqueline de Quattro.
A ses yeux, il y a aujourd'hui "pas assez d'informations et beaucoup trop de certitudes autoproclamées".
ats/sbad
Parler aux décideurs
Le nouvel outil, disponible en quatre langues (français, allemand, italien et anglais), vise aussi le monde politique.
"Le Conseil national était aux trois quarts vide lors des derniers débats énergétiques. Nous souhaiterions que plus de parlementaires s'impliquent", a relevé François Vuille, directeur du développement du Centre de l'énergie de l'EPFL.
Le projet Swiss-Energyscope a coûté quelque 900'000 francs, financés en partie par le programme SwissEnergie de la Confédération (250'000 francs) et par le canton de Vaud (145'000 francs).
Cours en ligne
La plate-forme propose aussi des cours en ligne gratuits et ouverts à tous.
Des spécialistes expliqueront les notions de base de l'énergie et fourniront des clés de compréhension pour les discussions citoyennes et politiques.
Vingt-sept modules d'une douzaine de minutes seront mis en ligne, au rythme d'un par semaine, du 1er mai au 30 octobre.