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Les pro-diagnostic préimplantatoire lancent leur campagne

La Suisse possède une des réglementations les plus strictes d'Europe en matière de procréation médicalement assistée. [BSIP/AFP - Humbert]
Début de campagne pour l'initiative qui veut autoriser le diagnostic préimplantatoire / Le 12h30 / 2 min. / le 16 avril 2015
La large coalition de partis favorables à la modification constitutionnelle permettant le diagnostic préimplantatoire a présenté jeudi ses arguments en vue de la votation le 14 juin.

La modification de la constitution fédérale est "moderne et permet aux couples concernés un meilleur traitement contre la stérilité", argumente le comité composé de représentants du PS, des Verts, Vert'libéraux, PLR, PBD et UDC.

Les couples porteurs de graves maladies pourront, eux, les détecter avant la grossesse, réduisant ainsi le risque d'un avortement. Il sera ainsi possible d'agir plus rapidement, évitant les dégâts psychologiques et les coûts liés à une interruption de grossesse, a relevé la conseillère nationale Céline Amaudruz (UDC/GE).

Eviter le tourisme médical

Aujourd'hui, la Suisse possède une des réglementations les plus strictes d'Europe en matière de procréation médicalement assistée. Ce qui pousse de nombreux couples à se rendre à l'étranger pour procéder à des fécondations in vitro.

"Refuser la modification de l'article constitutionnel, c'est favoriser un tourisme de la procréation pour les couples qui en ont les moyens", a argumenté la conseillère nationale Anne Mahrer (Verts/GE).

Responsabilité individuelle

Avec la réforme, les couples auront accès à un traitement plus efficace, puisqu'elle autorisera le développement de 12 ovules, contre 3 actuellement, augmentant les chances de réussite. Un seul ovule sera ensuite fécondé, réduisant les risques d'une grossesse multiple.

Le comité tient cependant à rappeler la responsabilité individuelle des couples, puisque cette technique reste facultative.

Il n'y aura pas une même norme définie pour tous", a précisé le conseiller aux Etats Felix Gutzwiller (PLR/ZH), répondant ainsi aux craintes des opposants. En tout, avec le régime choisi, quelque 1000 examens pourraient lieu par an, alors que l'on dénombre environ 6000 tentatives de procréation assistée.

ats/sbad

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