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Un ex-physicien du CERN proche d'Al-Qaïda demeure interdit de territoire

L'homme de 39 ans a travaillé au CERN ainsi qu'à l'EPFL jusqu'en 2009. [Christian Beutler]
L'homme de 39 ans a travaillé au CERN ainsi qu'à l'EPFL jusqu'en 2009. - [Christian Beutler]
Le Tribunal administratif fédéral a confirmé l'interdiction d'entrée en Suisse d'un ancien physicien du CERN et de l'EPFL en raison de liens entretenus avec Al-Qaïda au Maghreb.

Dans une décision diffusée lundi, le Tribunal administratif fédéral (TAF) s'est rallié aux craintes de l'Office fédéral de la police (Fedpol), qui avait imposé une première fois en 2013 une interdiction de territoire à cet homme de 39 ans.

Ce physicien franco-algérien a été condamné en mai 2012 en France à cinq ans d'emprisonnement pour association de malfaiteurs. Il projetait de revenir travailler en Suisse après sa sortie de prison, mais Fedpol s'était opposé à son retour sur territoire helvétique.

Une "menace réelle"

Il n'est pas contestable que ses agissements "constituent non seulement un trouble à l'ordre social, mais présentent objectivement une menace réelle qui affecte un intérêt fondamental de la société", a écrit le TAF.

Les faits qui lui sont reprochés et la menace potentielle que représente son engagement en faveur d'Al-Qaïda au Maghreb sont "objectivement d'une gravité suffisante pour justifier la mesure d'éloignement", a ajouté le tribunal.

ats/gchi

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Nombreux contacts démentis

Contestant le bien-fondé de l'interdiction, le physicien a nié toute velléité de commettre des actes terroristes. Il a expliqué qu'il n'avait fait que surfer sur des sites radicaux et qu'il avait correspondu avec un cadre présumé d'Al-Qaïda.

Pourtant, il ressort du jugement rendu par le Tribunal de Paris que le Franco-Algérien a entretenu durant une période prolongée de nombreux contacts avec la mouvance djihahiste, qu'il a a même soutenu financièrement.