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Accord fiscal en bonne voie entre la Grèce et la Suisse

Yanis Varoufakis et Jacques de Watteville, ce mardi 28.04.2015 à Athènes. [AP/Keystone - Yorgos Karahalis]
Accord fiscal en bonne voie entre la Grèce et la Suisse / Le Journal du matin / 1 min. / le 29 avril 2015
Athènes s'apprête à signer un accord avec la Suisse pour faciliter la déclaration et l'imposition des avoirs grecs déposés en Suisse. Le projet s'apparente à une amnistie fiscale.

L'annonce a été faite à l'issue d'une rencontre mardi à Athènes entre le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis et le secrétaire d'Etat aux questions financières internationales Jacques de Watteville.

Le programme permettrait aux Grecs concernés de déclarer leurs avoirs détenus en Suisse contre une imposition de 15% à 20%. C'est un compromis pour le nouveau gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras, dont la guerre aux fraudeurs constitue l'un des chevaux de bataille.

"Le gouvernement grec prend la responsabilité de faire ce projet de loi pour les citoyens qui dénonceront eux-mêmes leurs propres dépôts à l'étranger", a assuré Yannis Varoufakis à l'issue de la rencontre.

"En même temps, tant que cette procédure sera en cours, le gouvernement grec sera en contact permanent et étroit avec ses collègues suisses, de façon à ce que cette loi soit approuvée et votée par le parlement grec", a-t-il poursuivi.

Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis. [Keystone - Valda Kalnina]Keystone - Valda Kalnina
Interview du ministre grec des Finances Yanis Varoufakis / Le Journal du matin / 1 min. / le 29 avril 2015

Vers une détente entre Berne et Athènes

Cette annonce constitue une avancée relative dans un contexte tendu. En 2010, alors ministre de l'Economie de Nicolas Sarkozy en France, Christine Lagarde avait transmis à Athènes une liste de noms d'évadés fiscaux grecs en Suisse. Provenant des fichiers Falciani, cette liste comprendrait plusieurs personnalités grecques. Depuis, le dossier n'a guère avancé. Côté grec, les choses ont traîné jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Syriza. Côté suisse, on ne s'est pas non plus précipité pour collaborer, la loi interdisant notamment la transmission d'information considérées comme volées.

"La déclaration politique pourra être signée, annoncée et appliquée", promet Yanis Varoufakis. "Nous sommes certains que les discussions d'aujourd'hui ont été un pas important, qui prouve une coopération déjà existante et très positive entre les deux Etats".

L'accord mis au point mardi représente donc un progrès dans la coopération entre les deux Etats. Selon les chiffres du Tages Anzeiger, il pourrait concerner 1,5 milliard de francs.

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Michael Peuker/Angélique Kourounis/oang

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