Un des cinq wagons de queue a perdu plusieurs pièces de roulement à environ 150 mètres au-delà du pont, dans la courbe. Il a entraîné le déraillement des autres wagons. Les enquêteurs n'ont par contre détecté "aucune anomalie" sur les voies sur les 500 mètres avant l'accident, a déclaré Philippe Thürler, du Service suisse des enquêtes de sécurité (SESE).
Les wagons concernés n'appartiennent pas aux CFF, mais à d'autres entreprises, selon un communiqué de la police vaudoise. Une enquête complémentaire va être menée, et le procureur examinera la possibilité "d'éventuelles suites judiciaires pénales".
Le SESE a mené plusieurs investigations après le déraillement du train qui transportait des matières toxiques samedi sur la ligne Yverdon-Lausanne. Elles n'ont pas mis en évidence une défectuosité des infrastructures.
Les dix-sept premiers wagons du convoi "sont en ordre", précise la police. Elle confirme que des pièces issues des roulements des wagons 18 à 22 ont été retrouvées au bord des voies, en amont du lieu de l'accident.
Encore plusieurs jours de perturbations
Le dégagement des voies est terminé, mais le trafic voyageurs sera perturbé encore plusieurs jours, sans qu'il soit possible de donner des précisions. Les CFF maintiennent d'ici là leur dispositif de substitution.
Aucune atteinte n'a été constatée pour l'heure aux eaux superficielles, celles de la Venoge incluses, a déclaré de son côté Sylvain Rodriguez, de la Direction générale de l'environnement (DGE).
Les entreprises devraient payer
Les Verts vaudois ont affirmé mardi que les entreprises chimiques devraient payer les coûts engendrés par l'accident de train à Daillens.
"Ces entreprises font transiter par le rail des tonnes de substances dangereuses. Elles doivent donc être tenues pour responsable (...) en cas d'accident", selon Vassili Venizelos, député Vert au grand conseil vaudois.
ats/fisf/tmun
Les CFF présentent leurs excuses
Directeur de CFF Cargo, Nicolas Perrin a présenté "les excuses des CFF" à leurs clients. Les CFF font tout pour réduire les risques liés au transport des matières dangereuses, avec des normes plus sévères que dans l'Union européenne (UE), notamment avec la réduction de la vitesse des convois dans les zones urbaines.
Les CFF étudient l'opportunité de mesures comme le durcissement des conditions d'homologation des wagons et le renforcement des standards en cas de transport de matières dangereuses