Le tarif des produits sera comparé à celui pratiqué dans neuf pays au lieu de six. La Belgique, la Finlande et la Suède viendront s'ajouter à l'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, la France, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Les nouveaux venus sont comparables à la Suisse, a justifié mercredi le ministre Alain Berset.
Le bénéfice thérapeutique continuera à jouer un rôle grâce à une comparaison avec d'autres produits similaires. Mais la comparaison internationale des prix pèsera deux fois plus dans la fixation du tarif et la marge de tolérance sera supprimée.
Des prix qui ne montent plus
L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) continuera à passer en revue un tiers des préparations déjà remboursées chaque année.
Selon le ministre de la santé, les Suisses n'y perdront pas, car la comparaison internationale se fondera sur le taux de change entre le franc et l'euro de cette année. Le Conseil fédéral a aussi décidé que les prix des médicaments ne pourront que baisser, pas remonter.
ats/gchi
Accueil mitigé de l'industrie
Lors de la consultation, l'industrie pharmaceutique avait fait de la résistance. Elle reprochait à la Confédération de ne pas s'en être tenue à l'accord passé en avril 2013 qui prévoyait de renforcer la comparaison thérapeutique entre les médicaments.
L'Association des entreprises pharmaceutiques en Suisse (vips) peint d'ailleurs le diable sur la muraille. Cette décision va non seulement entraîner une pénurie de médicaments, mais va aussi peser sur l'emploi, selon elle.
Les milieux de défense des consommateurs auraient au contraire voulu que la réforme aille plus loin, a relevé le conseiller fédéral. Selon lui, le nouveau système est un compromis sur un sujet toujours controversé.