La Commission européenne a durci le ton face à la Suisse, la semaine dernière. Plus question de conclure un quelconque accord avec la Confédération avant de régler l'épineux dossier de la libre circulation. Même des accords transitoires sont désormais en suspens.
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Sur la position de l'Union européenne qui exige de la Suisse qu'elle règle la libre circulation des personnes et le cadre institutionnel de la voie bilatérale, Didier Burkhalter, interrogé dans Forum, répond: "ça n'est pas nouveau, ce qui était nouveau c'était qu'il y avait quand même une évolution possible sur d'autres dossiers." Il précise encore que "ça ne veut pas dire que nous devons changer notre position et commencer à paniquer."
Critique acceptée
Le conseiller fédéral a dit accepter la critique sur la méthode utilisée par la Suisse de négocier par le biais de trois secrétariats d'Etat. "Objectivement, on n'a pas réussi, je le reconnais et je pense qu'à un moment donné ce sera nécessaire en effet d'avoir une concentration d'une négociation globale."
"Cette organisation avec différents départements qui ont essayé d'avancer de manière très pragmatique a failli marcher", relève Didier Burkhalter Et d'ajouter: "On n'en est pas là, mais si on arrive à devoir véritablement faire des arbitrage sur plusieurs domaines en même temps, alors évidemment, il faudra encore plus centraliser."
lgr