Partisans et opposants à la loi sur la radio et la télévision au coude à coude
Sur la modification de la Loi sur la radio et la télévision (LRTV), les avis sont partagés: 46% des personnes sondées par l'institut gfs.bern se déclarent en faveur de la modification alors que 45% y sont défavorables. La part d'indécis s'élevait à 9% au moment de la consultation.
Comme 58% des personnes interrogées ont un avis ferme sur leur position, l'institut gfs.bern estime que la formation de l'opinion est assez avancée, sans pour autant être complètement définie.
Les avis favorables sont majoritaires chez les partisans du PS (69%), du PDC (59%) et des Verts (54%). Les opposants à la modification sont eux majoritaires dans les rangs des partisans du PLR (59%) et de l'UDC (66%).
La LRTV est surtout refusée par les gens vivant à la campagne (52%), alors que les gens vivant dans des grandes agglomérations ne seraient que 37% à la refuser. La Suisse romande est la région où le non à la révision est le plus faible (37%, contre 47% en Suisse alémanique et 45% au Tessin).
L'introduction du diagnostic préimplantatoire encore largement indécise
Lors du sondage, 44% des personnes interrogées étaient défavorables à l'introduction du diagnostic préimplantatoire (DPI), alors que 40% y étaient favorables.
L'issue du scrutin sur l'introduction du DPI est décrite comme "ouverte" par gfs.bern. En effet, 16% des personnes interrogées n'avaient pas d'avis formé sur la question au moment du sondage. Lors de votations sur un sujet proposé par la Confédération, ce pourcentage se répartit habituellement équitablement entre les partisans et les opposants.
Les électeurs proches de l'UDC seraient 53% à voter non ou probablement non sur cet objet, alors que les électeurs proches du PS voteraient à 50% oui ou probablement oui. Les électeurs proches du PDC se prononceraient à 49% contre l'introduction du DPI.
Le clivage entre les régions linguistiques est relativement marqué sur cet objet. Ainsi, en Suisse alémanique, 48% des répondants se disent opposés ou plutôt opposés au DPI, alors qu'en Suisse romande, ce chiffre tombe à 30% et qu'il s'établit à 33% au Tessin.
Issue défavorable probable pour l'initiative sur les successions
L'initiative populaire visant à introduire un impôt fédéral de 20% sur les successions et les donations serait rejetée par 51% des votants. Seuls 38% de la population se prononceraient en faveur de l'initiative. Il y a encore 11% d'indécis.
Au moment du sondage, 60% des sondés avaient déjà un avis ferme sur la question, ce qui permet à gfs.bern d'estimer que la formation de l'opinion sur cette initiative est plus avancée que pour les trois autres objets soumis au vote.
La droite et la gauche s'opposent de manière flagrante sur cette initiative. Les votants favorables aux partis de droite refuseraient très majoritairement l'initiative: 67% des partisans du PDC diraient non, alors que ce chiffre s'élève à 74% pour l'UDC et même 82% pour le PLR.
Seuls 22% des jeunes de 18 à 39 ans sont fermement opposés à l'impôt sur les successions, alors que les personnes de 65 ans et plus sont 47% à déclarer vouloir fermement voter non.
Electeurs en faveur des bourses d'études pour l'instant
Au moment du sondage, 49% des personnes interrogées se déclaraient en faveur de l'initiative sur les bourses d'études. 37% des sondés auraient voté en sa défaveur. Pourtant, avec 14% d'indécis, le résultat de la votation le 14 juin reste incertain.
Durant une campagne sur une initiative populaire, le camp favorable à l'initiative a plutôt tendance à perdre des voix, indique l'institut gfs.bern, alors que les opposants en gagnent, ce qui laisserait présager d'un refus de l'initiative par le peuple.
Les partisans des Verts sont favorables à 88% à l'initiative. Près de 66% des sympathisants du PS pensent voter oui le 14 juin. Au PDC, seule une petite majorité (51%), se dessine en faveur de l'initiative et 20% des sympathisants sont encore indécis. Les partisans du PLR et UDC sont eux majoritairement opposés à l'introduction de bourses d'études fédérales, respectivement à hauteur de 55% et 52%.
Eric Butticaz et Valentin Tombez
La méthode
Ce premier sondage a été réalisé par l'institut de sondage gfs.bern pour le compte de la SSR entre le 27 avril et le 2 mai 2015, par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 1212 citoyens ayant le droit de vote.
La marge d'erreur s'établit à plus ou moins 2,9% selon gfs.bern.