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Dialogue de sourds à Bruxelles autour de la libre circulation

Roberto Balzaretti, ambassadeur de Suisse auprès de l'UE. [EPA/Keystone - Thierry Roge]
L'ambassadeur suisse auprès de l'UE auditionné à Bruxelles / Forum / 3 min. / le 7 mai 2015
Roberto Balzaretti, ambassadeur de Suisse auprès de l'UE, a plaidé jeudi à Bruxelles pour que l'opacité autour de la libre circulation ne freine pas complètement les relations entre la Suisse et les 28.

En énumérant les relations existantes entre la Suisse et les 28, Roberto Balzaretti a montré que les accès réciproques aux marchés ne sont que partiels, "car les quatre libertés fondamentales de l'UE ne s'appliquent pas à la Suisse comme elles s'appliquent au sein de l'UE et de l'Espace économique européen" (EEE).

La Confédération est prête, sous certaines conditions, à envisager une solution incluant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), a déclaré l'ambassadeur, et ce, même si la Suisse n'a pas d'influence sur le droit européen. En échange, Bruxelles doit respecter la souveraineté de la Suisse en tant qu'Etat non membre de l'UE, a-t-il ajouté.

Eurodéputés sceptiques

Face au Suisse, les députés européens ont laissé transparaître leur incompréhension. "L'UE est attachée au principe de libre circulation des personnes, a rappelé la conservatrice Anne Sanders. "On ne peut pas prendre part à un match de football et ensuite demander à changer les règles", a imagé pour sa part Kristin Schreiber, responsable de la commission européenne pour le marché intérieur.

Tous ces propos ont été consignés en vue d'une résolution qui pourrait être soumise au Parlement européen.

ats/fme

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