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La parlementaire Christa Markwalder aurait violé le secret de commission

Christa Markwalder [Lukas Lehmann]
Christa Markwalder dit avoir été manipulée. - [Lukas Lehmann]
L'affaire de la motion de Christa Markwalder (PLR/BE) rédigée par des communicants travaillant pour le Kazakhstan occupe la presse alémanique. La conseillère nationale aurait violé le secret de commission.

Des informations confidentielles de la commission de politique extérieure, données par Christa Markwalder, se sont probablement retrouvées chez le politicien kazakh Asat Perouatchev, par l'entremise d'une lobbyiste, révèlent le Sonntagsblick et la Sonntagszeitung.

Les deux quotidiens alémaniques ont eu accès à plus de 4500 courriels reçus par Asat Perouatchev, dévoilés par un inconnu sur le web.

Dans l'un d'eux, daté du 9 novembre 2013, un intermédiaire kazakh a notamment transmis au politicien quatre réponses du DFAE à des questions de la députée bernoise, toutes traduites en russe.

"Pas qu'une naïve erreur d'estimation"

Si elle reconnaît avoir "partagé" des documents avec la lobbyiste, Christa Markwalder trouve l'attitude de cette dernière décevante et non-professionnelle.

Le vice-président de la commission de politique extérieure Roland Rino Büchel (UDC/SG), quant à lui, s'insurge: "Si le secret de commission a été violé, on ne peut plus parler d'une naïve erreur d'estimation".

kg

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Rappel des faits

Le 21 juin 2013, Christa Markwalder a déposé une motion parlementaire afin de savoir à quel point la Suisse allait soutenir le processus de démocratisation du Kazakhstan.

Le texte avait été largement rédigé et corrigé des questions gênantes, comme la mention aux droits de l'Homme, par le lobby kazakh à Berne, a révélé mercredi dernier la Neue Zürcher Zeitung.

Depuis lors, la politicienne a affirmé qu'elle ne savait pas que la motion provenait d'un plan d'action kazakh. «Je connais la personne de cette agence et je ne me suis pas méfiée. C'était une erreur. Je n'aurais jamais déposé cette motion si j'avais su d'où elle venait», a-t-elle martelé.