Selon la Sonntagszeitung, la NZZ am Sonntag ou Le Matin Dimanche, la transmission d'informations provenant de la commission de la politique extérieure (CPE) de la Chambre du peuple pourrait avoir des suites judiciaires pour l'élue bernoise.
Plainte de la commission?
Pour le président de la commission, Carlo Sommaruga (PS/GE), l'affaire sera traitée à l'interne, mais la commission pourrait bien porter plainte pour violation du secret. S'ensuivrait une enquête du Ministère public de la Confédération (MPC) et une procédure de levée de l'immunité parlementaire.
Par ailleurs, dans Schweiz am Sonntag, les femmes du PLR soutiennent "à 100%" Christa Markwalder.
Ces retours sur l'affaire Markwalder dans la presse dominicale interviennent au lendemain des déclarations du président du PLR, Philipp Müller, qui, sur les ondes de la radio alémanique SRF, estimait que Christa Markwalder avait effectivement violé le secret de commission en transmettant des informations à une lobbyiste.
ats/gax
Rappel des faits
- En juin 2013, Christa Markwalder a déposé une intervention parlementaire sur les relations entre la Suisse et le Kazakhstan. Elle y posait diverses questions au Conseil fédéral sur la poursuite des contacts entre la Confédération et ce pays au régime autoritaire.
- Selon la Neue Zürcher Zeitung qui révèle l'affaire, Christa Markwalder n'a pas rédigé elle-même son intervention: celle-ci provenait d'une agence de relations publiques active en Suisse, Burson-Marsteller, mandatée par le parti kazakh Ak-Jol. Une formation politique qui se décrit comme faisant partie de l'opposition, alors qu'elle serait en fait proche du pouvoir.
- Le 12 mai, Christa Markwalder a contre-attaqué, évoquant d'éventuelles démarches judiciaires contre la lobbyiste Marie-Louise Baumann, employée "freelance" de Burson-Marsteller mise en cause dans cette affaire.
- Samedi, le président du PLR lui-même, Philipp Müller, a pris ses distances par rapport à Christa Markwalder, estimant que l'élue avait effectivement violé le secret de commission.